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« Derrière un DYS, il y a un élève et, derrière l’élève, il y a un enfant. Accompagner doit s’inscrire dans un projet global sans enfermer dans les difficultés. Il ne faut jamais réduire un élève à son trouble. L’éthique doit être au cœur de nos gestes professionnels. »
Les troubles DYS ne sont pas une maladie imaginaire mais des troubles neurodéveloppementaux conduisant à une anomalie fonctionnelle de certaines aires cérébrales. Ces troubles impliquent une part génétique : certaines familles sont donc plus touchées et 4 fois plus de garçons que de filles sont impliqués.
Ces dysfonctionnements entravent l’acquisition de certaines connaissances (attention, lecture, construction du nombre…) ; il n'y a pas de guérison possible ici, mais une amélioration et des progrès ! Isabelle Ducos-Filippi (@IsafilProfASH sur Twitter) nous explique comment repérer et accompagner les élèves atteints par ces troubles DYS en classe.
Il existe plusieurs troubles DYS déjà bien connus :
Ces troubles ne s’expliquent pas par un déficit d’intelligence, par l’environnement social ou une carence éducative. Ces troubles conduisent parfois à une situation de handicap. L’INSERM estime à 8% le nombre d’enfants porteurs de troubles DYS : il n’y a pas de plus en plus d’élèves DYS, mais ils sont de mieux en mieux diagnostiqués.
Repérer ces troubles chez les élèves fait partie des gestes professionnels à développer pour le dépistage, le diagnostic voire le suivi par un professionnel. Les signes d’alerte repérés par des grilles d’observation permettent de suivre objectivement l’intensité et la fréquence des signaux.
L’anamnèse familiale, c’est-à-dire le récit par la famille de l’histoire de l’enfant, permet de suivre l’évolution et le vécu des troubles : généralement les troubles DYS ne surviennent pas brusquement à 14 ans, il y a des signes précurseurs.
L’usage de différents outils permet de cibler et de repérer plus précisément certains troubles DYS. De plus, ces outils sont un excellent moyen de communication avec la famille car ils fournissent des données objectives qui rassurent les parents et permettent de sortir de l’affectif :
10 conseils d'enseignants, enseignants spécialisés, CPE, orthopédagogues avec parfois eux-mêmes des troubles DYS, pour mieux comprendre et accompagner les besoins de vos élèves DYS.
La différenciation, c’est répondre à des élèves différents par des aides spécifiques ; ce n’est pas la personnalisation ni un dispositif massé sur une heure de cours. Différencier peut consister dans la mise en place de micro-stratégies pour compenser les troubles DYS :
Vous trouverez des idées intéressantes pour aménager le coin bureau pour les enfants porteurs de TDAH ici.
Évitez la différenciation systématique qui enferme l’élève dans son trouble et choisissez 4 ou 5 adaptations pour s’y tenir dans le temps plutôt que de vouloir tout faire, se noyer et arrêter rapidement. Vous pouvez également discuter avec vos élèves DYS qui savent souvent assez bien ce qui leur convient, qui sont conscients de leurs difficultés. Par exemple, rédiger le PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé) avec l’élève permet de l’impliquer fortement.
Il s'agit de concevoir la pédagogie comme un cadre global facilitant avec des rampes cognitives et affectives qui rendent les apprentissages accessibles à tous en essayant de lever le plus d’obstacles possibles. Les éléments de mise en place d’une pédagogie universelle :
La sensibilisation devrait se faire au niveau de l’établissement qui développe une politique véritablement inclusive. Pour impliquer le groupe, on peut expliquer les troubles, les différences via des cafés philo, des débats selon l’âge des élèves, des expositions, des films, des réalisations à montrer, des partages d’expérience si les élèves le souhaitent…
Concernant la relation avec les familles des élèves DYS, le diagnostic peut être vécu comme rassurant mais aussi très angoissant et violent. Pas de catastrophisme, restez factuel, positif et gardez en tête l’intérêt de l’enfant. En attendant le diagnostic posé par un professionnel, donnez des coups de pouce dans la classe, étayez au maximum et mettez en place des adaptations plus importantes quand le diagnostic est là et qu’il permet de savoir précisément comment aider au mieux l’élève.
Vous pouvez retrouver l'ouvrage d'Isabelle Ducos-Filippi "Accompagner les élèves Dys, c'est possible !" aux éditions ESF où elle répond à toutes les questions que l'on peut se poser et propose des outils et adaptations pédagogiques réalistes pour chaque type de difficulté (lecture, écriture, chiffre, oralité…), des pistes de réflexion pour l’évaluation, des aides à la mémorisation…
Découvrez le replay du live ÊtrePROF sur le thème “accompagner au quotidien les élèves DYS”.
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Pourquoi les enfants dys exécutifs sont ils toujours oubliés ? Jamais on en parle dans les formations. Voilà maintenant 15 ans que les médecins ont identifié ce trouble. Même s'il s'apparente au TDA-H, ce n'est pas exactement la même chose. Étant maman d'une dys exécutif, je ne trouve de l'aide que grâce à un groupe Facebook dédié. À chaque formation que j'ai eu, j'ai signalé cet oubli. J'ai 2 dys exécutifs parmi mes élèves et je vois bien que mes collègues s'agacent de leur comportement et ne les comprennent pas forcément.