Personnaliser vos contenus
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Quand on démarre dans le métier enseignant, il y a des mystères et des sources de confusion qui se mettent entre nous et le plaisir de faire la classe. Le jargon et l’organisation autour des programmes et des documents obligatoires en font partie.
Rassurez-vous, voici 3 bonnes nouvelles qui devraient vous aider à y voir plus clair entre programmation, progression, séquence et séance !
Vous vous doutiez déjà qu’il allait falloir sacrément s’organiser et anticiper pour avoir une chance de faire acquérir 312 compétences à 127 élèves (ou 1415 compétences à 28 élèves, c’est toujours 39 624 notions à aborder sur 10 mois, donc primaire-secondaire : même combat !).
Vous saviez aussi que vous n'aviez pas été missionné par la commission officielle des programmes de l'Éducation nationale et que vous n'alliez pas faire vous-même le tri entre ce que vous allez faire travailler à vos élèves ou non cette année. Donc la partie socle commun, programmes, cycles et niveau de classe, vous avez juste à la prendre dans le B.O. et à la suivre, l'organiser.
Une fois le gros calage établi, il ne reste qu'à suivre les rails et réajuster au contact de vos élèves, de leur rythme réel, de leurs difficultés et facilités... En résumé, sur le terrain !
Au début (ou tant qu'on est perfectionniste.. ou qu'on n'a pas lu cet article), on a tendance à croire qu'on doit pouvoir parfaitement prévoir comment nos séances vont réellement se passer. Or, il s’agit surtout d’hypothèses à confronter à la réalité et d'en tirer des leçons d'une séance à l'autre.
On est donc sans repère concret quand on débute, quand on prend une nouvelle classe, un nouveau niveau ou une nouvelle méthode. Et, passé une certaine période (de plus en plus rapide avec l'expérience), nos préparations ne se font plus à la boule de cristal car tout est calibré (la durée, la quantité, les besoins spécifiques des élèves…).
Le copier-coller, ça sert aussi pour piquer les progressions et programmations parfois disponibles dans l'établissement ou proposées par des conseillers pédagogiques sur les sites des circonscriptions. Toute cette partie-là n'est pas à réinventer ou à deviner (même si les manuels le font souvent !) : il suffit de les récupérer et les équilibrer sur les dix mois de cours.
Une fois toutes les instructions officielles calées grâce aux trois premières phases, vous n'avez plus à vous casser la tête dessus, mais juste à faire dérouler vos cours sur la journée et la semaine. Et grâce au copier-coller, il ne vous reste plus qu'à modifier les petites variantes (compétence précise, numéro d'exercice...) car l'emploi du temps et le cahier journal sont stables.
Du coup, place au plaisir de faire la classe, de trouver des projets et activités passionnantes pour relever le défi de faire rentrer tous vos élèves dans les notions.
Avec tout ça, non seulement le charab... euh, jargon pédagogique n'a plus de secret pour vous, mais en plus vous êtes heureux puisque vous allez pouvoir éclater vos amis au Scrabble !
Ni le programme télé, ni le programme 1995 ! On prend le socle commun et les programmes en cours (Eduscol et le B.O. sont tes amis !).
Dans les programmes, le déroulé précis est indiqué sous forme de cycle, avec ce qui est à faire l'année 1, l'année 2 et l'année 3 du cycle (= la progression).
Une fois dans le cycle, on peut découper le programme de l'année (= programmations) et répartir les thèmes et les compétences par trimestre ou semestre pour être prêt·e à remplir le livret scolaire unique (LSU). Oui, on s'en occupe maintenant parce que ça arrive beaucoup plus vite que tu ne crois !
C'est là qu'on fait un découpage plus fin : on passe du trimestre ou semestre à la période (= durée entre deux vacances scolaires) et on intègre les projets, les sorties, les intervenants, des séances supplémentaires au cas où nos élèves n'auraient pas tout intégré dès le premier mot ! En bref, on décide des étapes à suivre pour aborder chaque compétence (= séquence).
Avant les cours, je prévois le déroulé exact et tous les détails (matériel, supports, binômes, correction...) : je prépare chaque séance et l'emploi du temps des élèves, et mes anti-sèches (= cahier journal), que le ou la remplaçante aura aussi besoin de me piquer quand je ne serai pas là. Après la classe, je fais le bilan et j'ajuste pour que les séances du lendemain se passent encore mieux.
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explications bien détaillées et précises très utiles pour remettre tout en ordre pour une enseignante avec 26 ans d'expérience ! merci !
Merci c'est très clair de cette façon. J'ai eu l'impression parfois qu'on ne parlait pas de la même chose avec mes collègues, et cela venait de la confusion progression - programmation.
Vraiment génial , un éclairage qui renforce la confiance des professeurs