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Scène de vie quotidienne dans nos classes : au moment de réaliser un exercice, beaucoup d'élèves demandent des précisions, n'osent pas répondre ou se retournent vers les voisines et voisins qu'ils pensent plus performants. Ils semblent éviter l'engagement, vérifient s'il s'agit d'une « évaluation », parfois même demandent si c'est « noté »...
Dans son livre Ces enfants empêchés de penser, le psychopédagogue Serge Boimare explique que les difficultés d’apprentissage des élèves qui n’arrivent pas à accéder à la maîtrise des savoirs relèvent de la peur d’apprendre et, par conséquent, l’empêchement de penser. Ces élèves intelligents inventent des moyens pour figer leurs processus de pensée, une stratégie qui leur permet d’échapper aux inquiétudes et frustrations que provoque l’erreur.
Et si nous œuvrions pour la démystification du tabou de l’erreur, « l'erreur [deviendrait] un outil pour enseigner », dit Jean-Pierre Astolfi. L’apprentissage est en effet un continuum d’essais, de tâtonnements, d’erreurs, de retours réflexifs sur son mode de fonctionnement.
Quelle place l’erreur occupe-t-elle dans notre séquence pédagogique ? Et comment peut-on la transformer en tremplin d’apprentissage ?
Les enseignants et les enseignantes sont des passeurs de réflexion, des chercheurs dont le but est d’identifier les erreurs de leurs élèves, analyser leurs origines, transformer les erreurs en objectifs-obstacles, proposer des retours réflexifs qui développent les compétences métacognitives des élèves afin de promouvoir leurs fonctions exécutives et leur permettre de devenir plus autonomes.
Permettre aux élèves d’avoir un regard positif sur leurs erreurs passe aussi par un questionnement du statut de l’évaluation. Il nous arrive de confondre dans le langage quotidien « évaluation » avec « contrôle sommatif écrit de fin de chapitre ». Or le contrôle sommatif est un moment où il faut éviter de faire des erreurs… (qui ne nous permettent pas d’apprendre (car la correction est donnée bien trop tard).
Effectivement, pour faire entrer l’erreur dans le processus d’apprentissage, il est nécessaire que chaque erreur soit rapidement et précisément pointée, puis corrigée. L’évaluation doit donc devenir banale et quotidienne, c’est-à-dire davantage correspondre à l’alternance régulière entraînement-test. Comment opérer ce changement sans déstabiliser les élèves ?
L’atelier du mercredi 1er décembre de 17h à 18h sera animé par Pierre Lignée, PE et formateur à l'INSPÉ, ancien coordonnateur en ITEP, Ascension Fonteneau, enseignante spécialisée et Colette Aoun, docteure en éducation, conseillère pédagogique et auteure de manuels scolaires. Vous y trouverez :
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Merci à Colette pour ce partage d'expérience et d'expertise.