Personnaliser vos contenus
Personnaliser vos contenus
Comment les apports de la recherche des neurosciences cognitives peuvent nous aider et aider nos élèves à progresser dans leurs apprentissages, à s’engager et rester motivés ?
Nous explorerons quelques pistes pédagogiques concrètes à mettre en pratique en classe.
Professeure des écoles depuis de nombreuses années, l’hétérogénéité des niveaux des élèves, les origines de difficultés récurrentes, leur appétence pour les apprentissages et les améliorations à apporter à ma pratique m’ont toujours interrogée. J’ai approfondi cette réflexion et je suis cette année une formation avec l’université de Paris Descartes en neuroéducation. Les neurosciences cognitives m’apportent des éléments de réponse, de compréhension sur les processus de l’apprentissage chez l’enfant, des processus transversaux. Éléments que j’apprends à intégrer à ma pratique de classe.
C’est riche d’apprentissages de voir que les élèves ont parfois des conceptions naïves ou une méconnaissance du fonctionnement de leur cerveau. Les notions de plasticité cérébrale, la reconnaissance des difficultés d’apprentissage et d’attention représentent à partir de cette première question des premiers leviers. Une première réponse consiste donc à impliquer les élèves dans la compréhension et l’activation de ces processus.
Comment agir aussi sur le manque de motivation de certains élèves ?
Adopter un état d’esprit dynamique, entourer nos élèves de bienveillance, instaurer un climat de classe serein et positif sont des éléments favorables pour débuter. Mais comment aller plus loin ? Comment renforcer la motivation intrinsèque de l’élève ?
J’ai toujours été étonnée de la motivation de mes élèves quand ils préparaient des exposés, le temps qu’ils souhaitaient consacrer à leurs recherches, de la qualité des exposés, de l’élaboration de quiz à la fin de celui-ci, des interactions et des questions posées sur différentes thématiques. Mais aussi de l’écoute et de la qualité de l'attention dont font preuve les autres élèves.
À l’opposé, j’ai souvent fait le constat d’une certaine passivité ambiante lors de séances aux modalités plus transmissives. Percevoir l’utilité de ce que l’on apprend, se sentir compétent, susciter l’engagement représentent d’autres leviers à explorer chez les élèves pour les engager dans les tâches proposées aussi diverses soient-elles dans leurs modalités.
Vous recherchez de nouvelles stratégies d'apprentissage ? Découvrez le parcours apprendre à apprendre pour en savoir plus.
Dans les processus de l’apprentissage, ces deux piliers que sont la mémorisation et la compréhension se croisent avec deux notions sous-jacentes : la rétention d’informations et de connaissances versus le phénomène de l’oubli.
Certains élèves oublient, ne comprennent pas et ne progressent pas. Que peut-on leur proposer, comment intervenir ? En équipe pédagogique, nous échangeons souvent sur les programmations, les progressions, les difficultés d’apprentissage rencontrées, l'acquisition en cours des connaissances, les acquis fragiles des élèves en difficulté.
Quel sens donnent les élèves aux apprentissages ? Comment faire ? Quels prérequis attendons-nous en début de séance ? Quels sont les essentiels, les objectifs que nous attendons ? Quels sont les réels acquis ? Des pistes pédagogiques apportées par les neurosciences cognitives sont la mémorisation par reprises espacées, les fiches de mémorisation, ce qui se traduisent concrètement dans ma pratique par l'élaboration de cartes mentales, de tests de réactivation, avec une programmation intégrant cette notion de reprises espacées.
Marie-Christine Pennors, professeure des écoles et directrice d’une école élémentaire
Vous devez être connecté-e pour publier un commentaire.
Des articles pratiques et concrets !
Un contenu sélectionné par des enseignants
Une aide dans le quotidien des enseignants
Des contenus adaptés à votre profil