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5 raisons pour lesquelles les enseignants gèrent mieux les fêtes de fin d’année que le commun des mortels

Monsieur Z
18 décembre 2020 15:58
2 mn

Noël est partout. Christmas is everywhere. Mais durant ce temps de joie et d’allez-les-graisses, notre physique et notre mental sont malmenés. Tous ? Non. Car une partie de la population résiste et semble surnager au-dessus de ces péripéties. Car nous, enseignants, avons ce truc en plus - voire ces trucs en plus). Les voici résumés en 5 points :

1) Le sens de l'innovation

Car vous voyez bien vos voisins galérer chaque année avec leur sapin. « Oh cette année, j’ai choisi de faire dans le jaune orangé », « Moi, c’est thématique provençale »… Mais quelle mièvrerie !

Vous, enseignant, êtes toujours à la pointe de l’originalité, notamment avec votre sens aigu de l’économie de moyen. Vous avez déjà réalisé un goûter pour 30 jeunes avec 7 euros 12. Avec vous, le sapin ressemblera à celui de chez Harrods rien de moins. Et pourquoi ne pas y glisser tout ce que vous avez pu ramasser en un trimestre dans votre salle de cours : équerre décorée par des fresques mésopotamiennes, paquets de bonbons à moitié régurgités, demandes en mariage, lapin mort. Qui ? Qui peut faire plus novateur ?

2) Le sens de l’organisation

Car, quand vous déambulez dans les rues, vous voyez bien des gens affolés courir de droite à gauche à la recherche des derniers, voire des premiers cadeaux de Noël. Le visage rubicond, ils pestent pour trouver le cadeau qui va rendre Tata Jeannine heureuse - ce qui n’est pas arrivé depuis décembre 2007 et cet achat d’un puzzle personnalisé avec la photo de Kiki, son yorkshire. 

Vous, enseignant, avez déjà tout planifié depuis des mois maintenant. Fouinant ici et là à la recherche d’une séance novatrice sur le système énergétique français, vous avez toujours pris plaisir à cliquer sur ces pubs intempestives qui garnissaient votre espace de travail et vous promettez monts et merveilles. Ainsi, vous avez acheté en promo dès juillet la chapka de ses rêves à Tonton Gustave, le kit œnologie Dyonisos à votre père satisfait ou rembourré. Quant à Tata Ninja, le kit libido Up qui jalonne vos spams depuis des lustres ne pourra lui faire que plaisir.

3) Le sens du débat 

Car quand on vous parle des repas familiaux - ces fameux repas familiaux du 24+25+31+1, vous vous rendez bien compte qu’une fois la dinde sortie et dépecée, les sujets à table fusent de manière disparate comme des missiles Scud les nuitées de 1991 : aucun sens du rythme, personne ne s’écoute, des affaires Dreyfus en veux-tu en voilà. Et en général, tout le petit monde est fâché juste après la Vienneta.

Mais vous, enseignant, n’irez pas dans cet écueil-là. Vous avez su gérer des débats sur la laïcité et la place de la femme avec vos premières MELEC. Alors ce n’est pas un repas de 3h15 qui va vous faire peur. Vous distribuerez la parole, symbolisée par la poivrière ou encore le sot-l'y-laisse de l’animal et vous demanderez des reformulations, des citations précises ou encore carrément une présentation PowerPoint en trois parties, si la festoyance et l’ivresse s’y prêtent.

4) Le sens du rythme

Car les fêtes de Noël sont un marathon, un subtil jeu de piste à la course effrénée où il faut slalomer entre les cases “gaviscon” et “gastro”. Beaucoup arrivent le 2 janvier sur les rotules. 
Mais pas vous, enseignants ! Car depuis des années vous savez vous économiser, vous gérez votre temps et votre condition physique à merveille et, tel le skipper le plus aguerri, il vous suffit d’une micro-sieste de 4 minutes pour être au summum de vos capacités. La même micro-sieste que celle du lundi entre 14h00 et 14h04, le temps que vos CAP ELEC entre dans votre salle en beuglant, façon Quarantièmes rugissants. Vous arriverez donc le 2 janvier aussi frais que la rosée du matin, avec un teint clair et lumineux et les yeux à leur place. Bien enfoncés dans leur orbite.

5) Le sens de l’animation pédagogique

Car il ne faut pas se leurrer : Noël, c’est avant tout la fête des enfants. Mais c’est surtout la fête où on DOIT GÉRER les enfants. Alors oui pour beaucoup ça se résume à donner les cadeaux le 23 pour être tranquilles le 25. Ou de balancer l’intégrale d’Harry Potter sur l’écran plasma 145 cm, un pot de guimauve dans chaque main en disant « Bon spectacle les chouchounous ! »
Mais pas vous, enseignants. Car même si vous ne travaillez pas, même quand votre cortex cérébral se pense au repos, il ne vous faut pas plus de quelques secondes pour improviser un jeu avec des bouchons de liège ou un quizz hilarant sur les héroïnes de dessin animés, à coup de grimages et de grimaces. Les enfants, ébahis, en demanderont encore. Les parents, subjugués, en demanderont encore aussi. Et tout finira dans la liesse et l’allégresse par ce petit chant de Noël : « Qu’est-ce que tu fais prof pour les vacannnnnnnnnnces ? Moi je n’aurais jamais eu ton adreeeeeeeeeeesse ! »

Joyeux Noël !

Monsieur Z., prof de Lycée Pro quelque part en France, dont l'humour sévit sur Facebook et sur Instagram.

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