Personnaliser vos contenus
Le problème de la classe perlée pose en fait trois questions :
Face à ce challenge, je vous propose de :
À vous de tirer le meilleur et d’équilibrer les différents conseils pour les mettre à votre sauce pédagogique !
Pour pouvoir tenir le coup, il va falloir faire des choix stratégiques et oublier votre progression pour l’instant. Là n’est pas l’essentiel : l’important, c’est de pouvoir tenir dans ce contexte et oublier le « programme ». Pour une fois, on a une bonne raison de ne pas le suivre sans culpabiliser, et pour cause : notre classe n’est pas au complet.
Choisissez deux compétences en étude de la langue et en mathématiques pour la semaine. Pour ma part, j’écris d’abord pour moi ces compétences dans un tableau avec les activités qui vont avec (les exercices du manuel, avec en plus une ou deux fiches différentes). L’idéal serait de prévoir deux à trois exercices par jour sur quatre jours, sur une même compétence (environ huit exercices).
Pour que les élèves absents et absentes puissent s’approprier les nouvelles notions, il faut trouver des vidéos pour expliquer la notion, mais aussi la démarche pour s’approprier cette notion. À vous d’identifier celles qui conviennent le mieux à votre façon d’enseigner. Ces vidéos vous serviront pour le présentiel et l’enseignement à distance. Il existe de nombreux sites où trouver ces vidéos : les fondamentaux de Canopé, mais aussi le site de Maître Lucas ainsi que celui de Monsieur Mathieu, que j’utilise fréquemment.
Vous pouvez également, après avoir débuté la leçon en classe, construire une carte mentale avec les élèves. Cette carte pourra être envoyée ensuite aux absents et absentes. Ils auront l’essentiel de la notion, même s’ils et elles n’ont pas participé à l’élaboration de cette carte. Il existe des tas de solutions de création de cartes mentales. Vous disposez d’ailleurs peut-être d’un logiciel de tableau numérique interactif pour générer un PDF de carte mentale créée en classe. Pour ma part, je photographie tout simplement la carte produite au tableau ou sur affiche.
Avec les confinements et autres situations d’enseignement dégradées, nous avons appris à nous familiariser avec les murs collaboratifs en ligne. Avec cet outil, il vous suffit de transmettre un lien aux parents. Grâce à celui-ci, les familles accèdent à un mur collaboratif où elles trouveront toutes les informations nécessaires et utiles pour les élèves absent·es.
Commencez par déposer dans votre mur collaboratif le tableau des compétences et activités mentionné dans l’étape 1. Vous y ajouterez, le lendemain, la correction des exercices. Vous pouvez également déposer les liens vers les vidéos et autres ressources à consulter en autonomie de l’étape 2. Tous les parents de la classe peuvent y avoir accès et les élèves présents peuvent revoir les films en devoirs. Un mur collaboratif en ligne (comme Padlet que j’utilise avec mes élèves) permet un va-et-vient entre la classe et les absent·es. Vous pouvez aussi créer un deuxième mur collaboratif où les absent·es peuvent poster des photos, leurs exercices et vous, des photos de la classe.
Certes, vous êtes en CM2 et, franchement, les ateliers ne sont pas pour vous. Alors pensez juste à des activités qui vont permettre aux enfants de développer d’autres habiletés. L’intérêt ici étant de faire un peu plus manipuler les enfants présents dans la classe, de faire différemment pour ne pas aller trop vite dans la progression, pour attendre que la classe fonctionne normalement avec tous et toutes.
Dressez une liste des activités que vous pourriez mettre en place : jeux mathématiques comme ceux proposés par la Méthode Heuristique de mathématiques (MHM), constructions géométriques, travail de création d’histoire illustrées, rallye lecture clé en main, etc. Certes, ce n’est pas la programmation prévue, mais cela permet de travailler des compétences plus transversales. Vous pouvez aussi créer des jeux avec les élèves, concevoir des cartes de familles grammaticales, de calcul mental, des flashcards de vocabulaire pour s’entraîner en anglais, etc.
Une fois que vous avez pensé vos ateliers, il vous reste à les aménager dans un plan de travail. Dans celui-ci, vous pouvez ajouter d’autres fiches sur les compétences abordées, mais surtout des révisions. On peut imaginer une version simplifiée du plan de travail, par exemple autour d’un rallye lecture (voir plus haut) comme celui proposé sur l’excellent site Bout de gomme. Ici, le plan de travail est surtout un outil pour que les élèves travaillent seul·es. Cela vous permettra d’avoir des temps où vous pourrez prendre les élèves qui reviennent d’une semaine d’absence et qui parfois n’ont pas pu s’approprier les notions abordées lors de leur absence.
Ces quelques propositions ne sont pas très coûteuses à mettre en place : 3 à 4 heures pour organiser une semaine sont suffisantes. Certes, elles demandent un peu d’organisation et d’anticipation mais à ce jour, alors que ma classe a oscillé entre 14 et 20 élèves sur 24 depuis mi-décembre, elles fonctionnent et me permettent de remettre les élèves dans le bain après 3 semaines sans classe.
Vous devez être connecté-e pour publier un commentaire.
Des articles pratiques et concrets !
Un contenu sélectionné par des enseignants
Une aide dans le quotidien des enseignants
Des contenus adaptés à votre profil