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5 détails qui ruinent à coup sûr une séance de classe

Monsieur Z
14 octobre 2022 15:42
2 mn

Car parfois, ton cours ne tient qu’à un fil et, après des années d’expérience, tu sais reconnaître la petite poussière qui va gripper la machine et tout foutre en l’air à commencer par ta santé mentale…

1. Le bras dans le plâtre

C’est quasi du cousu main. Car il va rapidement s’installer, non sans délicatement heurter le bureau avec son plâtre de 12 kilos et ainsi lâcher sa première injure de l’heure. OUI, IL SOUFFRE LE BOUGRE. MAIS IL EST LÀ ! 

Et il va alors prononcer la phrase que vous avez tous entendue une fois :« Par contre M’sieur, je peux pas écrire, je vous préviens ». Et là, c’est pour qui sonne le glas - pour vous forcément - car si son appendice brachial semble immobilisé pour 25 mois environ, le lingual va prendre le relais pour votre plus grand plaisir. 

Oubliez les prises de trace écrite où tous vos bambins plissent les yeux pour discerner les 3 paragraphes écrits en Arial 8 EXPRÈS POUR OBTENIR UN SILENCE. Il pourra commenter sans problème le match de foot de la veille ou vous raconter comment il a perdu l’usage de son membre en se faisant écraser par le gros Tony lors d’une partie de foot (sur console). Pourquoi il vient ? « Bah pour écouter au moins M'sieur sinon je perds trop. » 
MAIS ÉCOUTEZ QUOI ? Pas vous en tout cas.

2. L’ordi qui fait bip bip

Merveille de la technologie. Cet appareil qui ouvre les portes du numérique et du cours du futur 2.0. 

Bip… Bip…

« Désolé, y'a un problème de batterie. J’espère il va pas s’éteindre ». Sauf que ça fait deux ans qu’Enzo sort cette sentence.

Bip… Bip…

Les esprits s’échauffent. Forcément. La récurrence sonore. 

Bip… Bip…

Toutes les 15 secondes.

Bip… Bip…

chaque fin de phrase 

Bip… Bip…

Une litanie qui rend fou la moitié de la classe, prête à l’insulte et à la propulsion de l’objet susnommé.

Bip… Bip…

Séance sur la laïcité en soins palliatifs.

Bip… Bip…

 « MAIS ENZO VIENS AVEC TON CHARGEUR !!! » Il répondra que c’est impossible, car il coûte 30 balles l’officiel. Tout en tapant du pied avec ses chaussures balenciagaga.

3. L’appel pour les faire disjoncter tous

Là encore la technologie s’invite dans votre séance comme une tumeur maligne. Et là encore résonne à vos oreilles cette phrase lourde de conséquences : « M'sieur, j’peux répondre, c’est hyper important là ». Notez bien le . Oui, car la fois dernière, c’était juste le livreur Amazon qui n’arrivait pas à déposer le colis dans la boîte aux lettres. On était là de l’urgence. 

Mais là non. Alors que faire face à cet élève qui brandit le smartphone les yeux larmoyants. Scruter le numéro et voir s’il ne s’agit pas de la Maison Blanche et si Léonie n’est pas secrétaire d’État de J. Biden sous couverture en bac pro ? La laisser sortir et voir le nombre d’appels urgents se démultiplier comme une bande de bonobos devant un extrait de Gorilles dans la brume ? Ou agir fermement, et refuser, et voir les 53 minutes restantes devenir le spectacle de Léonie Drama Queen dans son meilleur rôle : « Ma vie est foutue et vous en êtes la cause. » Usant.

4. Le dégazage intemPEsTif

Allez, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, ne jouons pas les offusqués, et appelons un chat un chat. Nos élèves mangent mal. Nos élèves mangent trop. Et nos élèves ont souvent envie de nous faire pénétrer dans leur univers gastrique de la plus belle des manières. Comme disait Chirac : « Le bruit et l’odeur. »

Alors oui, si vous angoissez dans les ascenseurs des fois de vous oublier et de vous laisser aller. Pour eux, c’est quasiment un sport olympique. Qui fera la déflagration la plus bruyante, couvrant le bruit du discours de Badinter ? Qui fera passer les égouts de New York pour le Jardin des plantes face à cette catastrophe écologique ? Le rang de devant ou le rang de derrière ? Tout le monde est impacté. Et vous, la bile aux lèvres, car il est 8h12 et que vous avez deux croissants dans le ventre, vous userez de votre courroux pour rien, car le pétomane ne se désigne pas souvent et reste dans l’ombre de son triste méfait.

5. L’intrus est dans la maison

Vous avez beau avoir une bande de gaillards sous testostérone, les muscles saillants et prêts à en découdre, il y aura toujours cette petite chose qui les fera perdre tous leurs moyens, les rendant aphones et totalement paniqués. Cette pauvre abeille, guêpe ou tout autre insecte volant différent de la mouche lambda, fera se renverser les tables et créer un capharnaüm du diable. Rendant caduque l’existence divine ou alors c’est que LUI AUSSI A DÉCIDÉ DE VOUS FAIRE CHIER UN MARDI MATIN ! 

Le pauvre insecte vole tant bien que mal, slalomant entre les pompes Nike qui jaillissent et les jets de déodorant bon marché en mode napalm. Oui, on a peur, mais en même temps, on veut la mort de l’animal. Animal qui tant bien que mal franchir… Ah ben non le devoir à peine rendu de Lucas sera son tombeau.

Comme quoi, on est peu de chose.

Monsieur Z.

Prof de Lycée Pro quelque part en France, dont l'humour sévit sur Facebook et sur Instagram.

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