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Profs expérimentés : 5 super pouvoirs que vous avez !

Elodie Leclerc
27 avril 2023 14:33
5 mn

Depuis le temps que l’on officie dans une classe, c’est certain, on a de l’entrainement pour affronter le quotidien ! Au fil de nos (nombreuses) aventures, on a eu l’occasion d’acquérir quelques bons réflexes, d’aiguiser nos sens, de faire le plein d’outils et d’améliorer nos punchlines. De vraies machines de guerre en somme. 
Et pourtant, nous continuons toujours de nous demander ce que nous aurions pu faire de mieux, de plus, autrement… À la recherche constante du moindre défaut pour nous améliorer. Si pour une fois, nous essayions de mettre l’autocritique de côté pour nous focaliser sur nos forces et prendre quelques minutes pour nous féliciter du super héros qui sommeille en nous ?

1 - La virtuose de la débrouille

Avec l’expérience, nous avons développé des compétences (de survie) bien utiles pour nous jouer, souvent avec panache, des imprévus et du peu de moyens à notre disposition. Nous prévoyons, stockons, récupérons, économisons pour ne jamais être pris au dépourvu. L’improvisation et la bricole sont devenues des réflexes qui nous permettent de nous adapter à quasiment toutes les situations, même à la dernière minute. 

Nous avons toujours sous la main une idée ou une activité prête à être dégainée en cas de besoin. Il faut avouer qu’entre les formations, les projets, les changements de postes, de niveau, d’établissement, de politique on a eu l’occasion de tester pas mal de dispositifs pédagogiques et de nous constituer un bagage de ressources agrémentées de savoir, de savoir faire et de savoir être à faire pâlir Mary Poppins, l’Agence tous risques et l’Inspecteur Gadget réunis. 

1, 2, 3, Action !

2 - L'art de la gestion de groupe

La gestion de groupe, pour le commun des mortels, c’est un de nos super super pouvoirs qui impressionne ! Certains pensent même que nous sommes vraiment recrutés parce qu’on a des yeux dans le dos… Je ne parle pas ici simplement d’autorité, mais bien de tous ces gestes professionnels qui nous permettent de maintenir un climat de classe adapté à chaque situation, de mettre (quasiment) tous nos élèves en activités, d'obtenir leur attention pour que les consignes soient entendues et respectées ou de réguler un comportement parfois même sans parler. 

Ce n’est pas inné, nous avons parfois commis des erreurs, mais par la même occasion, nous avons beaucoup appris. 

Quand nous enfilons notre costume d’enseignant avant d’entrer dans la classe, notre rôle est bien répété : punchline, formulation, stratégies, rituels, gestuelle rien est laissé au hasard. De vrais chefs d’orchestre ! 

Mais pas que… Car l’efficacité de notre technique de pointe pour mener notre troupe, est décuplée par notre extraordinaire capacité à anticiper les comportements et à cerner les profils. Ce n’est pas au vieux singe que l’on apprend à faire la grimace ! 

1, 2, 3, Action !

Aborder la laïcité par le jeu

Comment réguler le bruit et capter l'attention de ses élèves ? Quels leviers pour poser le cadre et gérer les conflits ?
 

3 - La satisfaction de n'avoir plus rien à prouver

Le regard que nous portons sur notre action est plus éclairé d’année en année, ce qui nous conduit à agir de manière plus rationnelle et à relativiser plus facilement pour rester concentrés sur l’essentiel. Nous cernons mieux notre champ de compétences et quand nous rencontrons une difficulté, nous sommes en capacité d’identifier les situations sur lesquelles nous pourrons agir efficacement et à qui nous adresser quand il est préférable de passer le relais. 

Nous avons aussi suffisamment de recul pour accepter que notre travail s’inscrive dans un cadre global qui dépasse les murs de notre classe. Ainsi, nous prenons les choses moins à cœur et évitons de nous mettre inutilement la pression. Non, nous ne finirons certainement pas le programme et non, nos élèves ne pourront pas tous savoir faire la même chose au même moment. Eh c’est bien normal, tout est sous contrôle, la scolarité est un long parcours, et de nombreuses compétences seront reprises par les collègues dans d’autres niveaux. 

1, 2, 3, Action !

4 - L'expertise d'être polychrone

Quand on fait classe, il faut être partout à la fois. Pour faire face à l’afflux incessant de sollicitations dont nous faisons l'objet et à la quantité industrielle de tâches (et de micro-tâches) que nous avons à effectuer, nous avons appris à faire plusieurs choses en même temps. C’est indispensable quand on travaille avec un groupe d’enfants ! 

Mais restons vigilants, car ce super pouvoir a ses limites. Il est vrai que cela fonctionne bien avec des activités quotidiennes dont la charge cognitive est faible, comme surveiller un élève du coin de l'œil en déroulant son cours, échanger avec les collègues en préparant un montage photocopies, découper du matériel en dictant un texte, etc.

En revanche, pour d’autres missions, comme les préparations, certaines corrections ou les commentaires des livrets, qui nécessitent plus de concentration, faire autre chose en même temps peut être source d’erreur. Surtout, jongler ainsi d’une tâche à l’autre est épuisant cognitivement ; il faut donc veiller à rester raisonnable. 

1, 2, 3, Action !

5 - La maîtrise du partage avec les collègues

Remontons le temps pour revenir quelques années en arrière et nous rappeler du ou de la jeune prof que nous avons été… et des collègues qui nous ont inspiré ou réconforté lorsque nous en avions besoin. Le soutien entre pairs est un outil puissant, qui rompt l’isolement, permet de faire circuler les compétences et prévient les risques psychologiques. Il est donc d’autant plus important pour celles et ceux qui entrent dans le métier et dont nous faisions partie il n’y a pas si longtemps que cela. 

Chacun et chacune peut aider de manière différente en fonction de sa disponibilité : travail en binôme, mise à disposition de ressources, décloisonnement, discussions… Mais c’est souvent l’occasion d’enclencher un cercle vertueux dans lequel vous avez tout à gagner. D’abord parce que cela contribue à instaurer un climat de travail bienveillant, ce qui est quand même plus agréable, mais également parce que transmettre son savoir-faire est l’occasion de prendre du recul sur sa propre pratique et de mesurer le chemin que nous avons parcouru. Et ça, ça fait du bien !

1, 2, 3, Action !
remarque

Élodie Leclercq

Directrice en cité éducative d’une élémentaire REP de 19 classes adepte du bien vivre dans les écoles

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