Le cécifoot, également connu sous le nom de football à cinq pour mal-voyants ou football sonore, est une variante du football spécialement conçue pour les personnes non ou malvoyantes. 

Les règles du jeu

1. Le but du jeu : L’équipe qui marque le plus de points remporte le match.

2. Les équipes : Chaque équipe est composée de quatre joueurs malvoyants ou aveugles et d'un gardien de but qui peut être voyant. Les joueurs portent des bandeaux sur les yeux pour égaliser les niveaux de vision.

3. Le ballon : Le ballon utilisé en cécifoot est plus petit et contient des grelots à l'intérieur, ce qui permet aux joueurs de l'entendre lorsqu'il se déplace. Cela permet aux joueurs de localiser le ballon en fonction du son.

4. Le terrain : Le terrain de cécifoot est plus petit que celui du football traditionnel, généralement de 40 mètres de long sur 20 mètres de large. Les lignes du terrain sont marquées avec des bandes adhésives pour que les joueurs puissent les sentir avec leurs pieds.

5. Les règles : Les règles du cécifoot sont similaires à celles du football, avec quelques adaptations pour tenir compte du handicap visuel des joueurs.

6. Le guidage : Chaque équipe peut avoir un guide derrière le but adverse. Le guide donne des indications orales aux joueurs pour les aider à se déplacer sur le terrain et à se repérer. Le guide doit être silencieux lorsque la balle est en jeu.

Le cécifoot est un sport exigeant qui nécessite une grande précision, une bonne écoute et une communication efficace entre les joueurs. Il offre aux personnes malvoyantes ou aveugles la possibilité de participer à un sport d'équipe stimulant tout en développant leur confiance en eux et leur sens de l'orientation.

Match de cécifoot - Photo Fédération de handisport française

Jouer au cécifoot quand on est valide, c’est possible ! Le jeu se joue avec un bandeau sur les yeux ce qui permet une immersion totale dans le monde des non-voyants. De ce fait, au-delà des compétences physiques classiques, le cécifoot encourage le développement de compétences sensorielles, de coordination et de communication. En intégrant cette activité, nous donnons à nos élèves l'occasion de découvrir des aptitudes qui vont au-delà du terrain de jeu.

Une leçon d'empathie et de solidarité autour du ballon sonore

Pratiquer le cécifoot, c'est bien plus que de jouer à un sport. C'est apprendre à travailler en équipe, à comprendre les défis des autres et à s'adapter. Ces leçons sont précieuses et applicables dans tous les aspects de la vie quotidienne.

Ce jeu offre aux élèves valides une opportunité exceptionnelle de grandir et d'apprendre. C'est l'occasion de sortir de sa zone de confort, de développer son sens de l'adaptation et d'explorer des compétences souvent méconnues. Chaque élève a le potentiel de se révéler d'une manière unique. 

La valeur du collectif, l'un des symboles de l'Olympisme 

Chaque membre de l'équipe est essentiel, et la réussite dépend de la communication et de la confiance mutuelle. En découvrant le cécifoot, nos élèves apprennent à travailler ensemble vers un objectif commun. Ceci leur offre l'opportunité de s'investir dans une activité qui a un impact réel sur les autres, tout en permettant à chacun de se sentir valorisé.

C’est une occasion unique de travailler les compétences psychosociales de nos élèves, qui auront un impact positif sur leur vie scolaire et bien au-delà :

• l’empathie et la sensibilité aux besoins des autres ;
• le travail d'équipe et la collaboration ;
• l’adaptabilité et la flexibilité ;
• le respect de la diversité ;
• la confiance en soi et l’estime de soi ;
• le respect des règles et l’éthique sportive ;
• la gestion de la frustration et de l'échec ;
• la communication non-verbale ;
• le sens de la responsabilité.

Maternelle, cycle 1

• Un dossier sur le cécifoot, produit par le Comité paralympique et sportif français , avec présentation de la discipline, activités et propositions de ressources complémentaires. Il n’est jamais trop tôt pour parler de différence !

Élémentaire, cycle 2 et cycle 3

• Une séance pour découvrir une pratique physique adaptée, proposée par l’Usep à travers 3 ateliers de découverte : parcours slalom, passe et réception de balle, tir au but.  Une occasion ludique de vivre la différence à travers des activités simples qui deviendront bien moins aisées lorsqu’on est privé de la vue.
• C'est pas sorcier - Écoute ce que je vois : Fred, Jamy et Sabine se sont aventurés dans le monde des malvoyants et non voyants pour découvrir comment le cécifoot devient bien plus qu'un simple sport. Parce qu’une bonne vidéo vaut mieux qu’un long discours…
   

Secondaire

• Une séquence clef en main pour découvrir le cécifoot avec vos élèves.

Jeux paralymiques de 2012, finale France/Brésil - Fédération française de handisport

​Pourquoi “cécifoot” ?

C'est un mot-valise formé du mot cécité qui signifie "privé de la vision" et du mot football.

Qui a inventé le cécifoot ?

D'après le Comité international paralympique, ce jeu serait apparu en Espagne dans les années 1920. Des enfants atteints de cécité auraient imaginé une forme adaptée du football dans leur cour de récréation.

Il faudra attendre 2004 pour que le cécifoot fasse son apparition comme discipline officielle aux Jeux paralympiques d'Athènes, en Grèce.

Comment se déroule un match de cécifoot ?

Un match de cécifoot se déroule en deux mi-temps de durée variable, en fonction du type de championnat et de la catégorie. Par exemple, en championnat de France, on joue deux périodes de 25 minutes, en temps continu, c'est-à-dire sans arrêter le chronomètre à chaque interruption de jeu.

Qui est le meilleur joueur et buteur déficient visuel ?

Frédéric Villeroux, longtemps buteur du FC Girondin à Bordeaux, est décrit comme le meilleur joueur au monde de cécifoot.

Vous l'aurez compris, le cécifoot, bien plus qu'un sport, est une formidable opportunité de faire vivre la richesse de la diversité et la puissance du collectif. Mais surtout, votre séquence ludique et originale de ballon rond à clochettes devrait en surprendre plus d'un ! Une belle façon de promouvoir la pratique sportive chez tous les élèves et pourquoi pas, créer des vocations.

Fanny Leblond, ingénieure pédagogique chez ÊtrePROF et professeure des écoles pendant 20 ans