Personnaliser vos contenus
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Pluie, neige, vent, froid, manque de lumière… De janvier et février, c’est la valse des mouchoirs et des microbes dans l’attente d’un temps plus clément. Il y a les LSU, les mille-et-un projets en cours, les premiers bilans des PPRE, les renouvellements, les rendez-vous parents… On n’est ni au début de l’année, ni proche de la fin. On réajuste nos programmations, et on sait que notre chemin est encore long pour terminer le programme. Et on le sent, tout cela joue sur notre moral et celui de nos élèves, petits et grands. En tout cas, cela joue sur le mien.
Si vous êtes comme moi, je vous propose 3 outils pour mettre un peu de paillettes dans votre vie de classe. L'objectif, c'est retourner à la base, aux essentiels des besoins psychologiques fondamentaux : l’apaisement des sens. On le sait aujourd’hui, et au vu des recherches en neuroéducation, c’est une des portes d’entrée des apprentissages.
Vous avez bien connu ce jour où, vous ne savez pas pourquoi, il flotte dans l’air une certaine électricité dont les élèves sont habités. Tout le monde est dissipé, vous sentez que la séance d’histoire qui va suivre va être compliquée… C’est dans ce genre de moment que je sors ces objets sensoriels ! Je décide de repasser par des sensations agréables et des perceptions sensorielles douces afin de recadrer avec bienveillance les cerveaux en furie.
Il suffit de quelques minutes pour expliquer aux élèves qu’ils ne sont pas responsables : c’est leur cerveau qui ne régule pas comme vous le souhaitez, le cortex qui régule les émotions est mature vers 25 ans !
Puis, un ou deux objets sensoriels et ça repart… C’est mieux qu’un Mars (pour celles et ceux qui ont la référence). Alors , ça vous dit, un peu de magie ?
C’est un des objets préférés de mes CM1. Pourquoi ? Parce qu’on a beaucoup parlé des émotions en début d’année et que l’on a compris que pour bien travailler, il faut être bien dans sa tête et dans ses émotions. Alors, nous nous sommes constitué des petits outils pour nous apaiser en classe.
Le fait de passer par des sensations agréables (le toucher, le goût, la vue, l'ouïe) permet au cerveau de libérer des hormones du bien-être, dont l’ocytocine.
À l’inverse, imaginez être plongé dans un capharnaüm auditif et visuel, dans le froid : votre capacité à apprendre dans ces conditions sera entravée. Et ce sont des hormones du stress négatif qui vont être sécrétées, comme le cortisol.
Alors, pour apaiser nos neurones, pour pouvoir apprendre avec davantage de sérénité, il ne faut pas hésiter à passer par ce qui est agréable… et cela , pas seulement en maternelle ! Mes élèves de CM1/CM2 adorent travailler avec leur doudou sur les genoux, avec un casque sur les oreilles pour limiter les distractions auditives, ou avec leur bouteille sensorielle pour regarder quelque chose d’apaisant, de joli, de choisi.
Je vous laisse consulter la fiche technique réalisée pour mes élèves. Que des avantages :
Avec un peu de matériel, on fabrique de jolies bouteilles que l’on peut observer, comparer, décorer, etc. Pour cela, il vous faudra :
Et hop, c’est fini ! Et que c’est agréable de regarder ce qu’il s’y passe quand on les retourne doucement… Pour les temps de mise au calme, pour capter l’attention des élèves, rien de tel. À vous de jouer !
Ding, dang, dong ! Un coup de carillon permet de fermer les yeux et de voyager grâce à nos oreilles. Capter l’attention des élèves n’est pas toujours une chose évidente à réaliser, surtout sur une durée suffisante ! Parfois, je prends ce temps sur ma séance pour recentrer mes élèves sur mes attentes en termes de conditions de travail, attentes prenant appui sur les règles de vie pour bien-apprendre en classe que les élèves ont rédigées en début d’année.
Solliciter l’attention des élèves, c’est d’abord leur expliquer comment fonctionne leur cerveau, notamment en ce qui concerne l’attention. Car non, on ne peut pas être attentif 6 heures par jour. Notre esprit vagabonde, se disperse, est facilement distractible… Donc, sans les faire culpabiliser, on peut les aider à se recentrer sur ce qui nous permet de “bien apprendre”.
Le but du jeu ? Aiguiser nos sens, mais surtout retrouver un calme intérieur propice à une attention plus soutenue.
Les modalités ? Croisez les bras, fermez bien les yeux, ne levez la main que lorsque vous n’entendez plus aucune vibration du carillon. De quoi affiner l'ouïe de nos petits, mais aussi retrouver le calme en 3 corps de cuillères à pot (enfin en 3 coups de carillon).
Pour quand ? On l’utilise en retour de récréation, après la pause méridienne, ou à tout moment de la journée où l’on sent la tension montée et qu’il faut encore travailler.
Plusieurs options s’offrent à vous (à des coûts différents) :
À gauche, le tongue drum. À droite, le koshi.
Agitation, énervement, retour de récréation, ou pire, récréation en classe parce qu’il pleut : les raisons ne manquent pas pour reposer les esprits, apaiser les tensions et poursuivre les apprentissages de la journée.
Pour ma part, c’est un essentiel du retour de la pause méridienne. Sans ce moment de respiration, impossible de se mettre au travail avec efficacité. Il suffit de 5 voire 10 minutes pour retrouver un climat favorable au travail et aux apprentissages.
Plusieurs options s’offrent à vous :
Évidemment, ces outils ne sont pas magiques, ce serait trop facile ! Mais, pour les avoir testés et vus tester également, je peux dire qu’ils peuvent apaiser, au moins momentanément, les esprits et le climat d’une classe dynamique.
Le risque : ces outils peuvent vous amener à en trouver d’autres ! Et si vous craignez de perdre du temps, pas d’inquiétude : c’est du temps d’apprentissage efficace que vous gagnerez par la suite. Alors, on y va ? 1, 2 et 3, abracadabra !
Claire Le Gall-Donot, professeure en élémentaire depuis 22 ans, PEMF Neuroéducation, titulaire d'un DU en neuroéducation
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