Personnaliser vos contenus
Cela ne vous aura sûrement pas échappé, c'est le grand retour de la langue dans les programmes du collège. On voit refleurir, au détour d'une nouvelle réforme, une partie qui lui est entièrement consacrée dans l'épreuve écrite du Brevet. Au fil des années, j'ai pu remarqué que nous avions tous une façon très personnelle d'aborder la langue avec nos classes. Bien sûr, nous connaissons et pratiquons parfois la bonne vieille méthode « descendante » qui consiste à expliquer un point puis le faire appliquer aux élèves.
Ceci dit, il me semble que ce n'est pas toujours ce qu'il y a de plus efficace, d'autant plus si, comme moi, vous êtes en REP et donc confrontés à un public qui a du mal à se dépatouiller avec certaines notions de base (du style « Ah bon "table" c'est pas un verbe Madame ?! »). Ma conviction, c'est que pour que les élèves accrochent sur la langue et surtout la comprennent, il faut qu'ils la manipulent, la décortiquent, la tordre parfois. Il faut qu'ils comprennent le sens des mots qu'ils rencontrent : qu'est-ce que ça veut dire « pronom » ? Qu'est-ce que signifie « modalisation » ?
Bref, il faut qu'il en fasse l'expérience, presque au sens scientifique du terme, et c'est pour cela que j'essaye le plus souvent de placer mes élèves en position de chercheurs lorsque l'on travaille un point de grammaire ou d'orthographe. Voici donc quelques exemples de mise en place. Lorsque j'entame le travail sur les valeurs du présent, deux possibilités s'offrent à moi : je peux expliquer les-dites valeurs et produire ensuite une flopée d'exercices d'application qui feront leur effet sur une partie de la classe qui finira bien par assimiler. Mais, pour l'avoir testé de cette manière, je sais aussi que je vais en laisser sur le bord du chemin...
Nous partons d'une hypothèse commune de base qui répond à la question « À quoi sert le présent de l'indicatif selon vous ? »
Premièrement, vous l'aurez compris, il faut avoir vraiment bien réfléchi sa démarche initiale et surtout le choix des phrases et / ou texte(s) qui feront office de support. Si vous ne le faites pas, les élèves vont vous proposer des classements, des hypothèses qui fonctionneront mais qui ne vous emmèneront pas là où vous voulez aller. Pour cela, il faut donc toujours se mettre à la place des élèves et essayer de voir tout ce qu'ils pourraient vous soumettre pour, éventuellement, rectifier votre corpus.
Deuxièmement, vous l'aurez compris, même si c'est, selon moi, très agréable et efficace de travailler de cette façon, c'est aussi, ne nous leurrons pas, chronophage ! Si l'on considère le grand nombre de points de langue, il va de soi que l'on ne peut pas tout faire ainsi (ou alors on ne fait que ça toute l'année...). Comme tout le monde, je suis contrainte de faire des choix sur les notions que je traite de cette manière et les autres sur lesquelles je gagne du temps en allant plus vite... Et... c'est comme ça !
Peggy, professeure de français au collège
Des articles pratiques et concrets !
Un contenu sélectionné par des enseignants
Une aide dans le quotidien des enseignants
Des contenus adaptés à votre profil
La grammaire est la bête noire des élèves , moi je fonctionne par une chanson choisie, par exemple pour la classe grammaticale on projette les paroles et je laisse le soin aux élèves de déterminer la nature des mots contenues dans deux strophes et ainsi de suite c'est basique mais sa marche à tous les coups.