Personnaliser vos contenus
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“J’ai la flemme”, “Pfff, c’est nul”, “Ça ne m'intéresse pas”. Voilà des phrases que j’entends au quotidien, prononcées par mes collégiens, quand je leur explique que nous allons commencer un cours sur les aires urbaines, les faibles densités ou les espaces productifs ! Bref, tous les cours de géo en général. Ou d’histoire, qui ne concernent pas la Première ou la Seconde Guerre mondiale. Désintérêt, fatigue, inattention : les adolescents sont non seulement désintéressés, mais en plus, ils n’arrivent plus à se concentrer sur un sujet.
Entre l’adolescence qui perturbe les hormones, les écrans qui stimulent les cerveaux en permanence et le défi que représente l’attention, au quotidien, pour les enseignants, il n’est pas toujours facile de captiver les adolescents. Moi-même, j’ai bien du mal à tous les intéresser.
Alors, comment susciter l’intérêt ? Comment raviver la flamme de la curiosité ? Celle qui animait nos élèves de 6e et qui s’est doucement éteinte en montant en niveau. Voici une liste d’idées pour rendre son cours plus ludique, plus passionnant et captiver les élèves !
Il y a quelques jours, j’ai réalisé un cours avec mes 3ème sur les espaces de faible densité en France. Autant vous dire qu’à l’annonce du sujet, non seulement les têtes se sont baissées, mais en plus, beaucoup ont soupiré et lancé “on est obligés ?”, “quand est-ce qu’on refait de l’histoire”?
Forte de six années d’expérience sur ce chapitre, qui ne plaît jamais à personne, je leur ai annoncé que pour rendre le cours plus fun et plus ludique : ils allaient être mis à contribution et devoir réaliser une brochure touristique, sur un espace reculé (type la Creuse, la Corrèze, la Lozère, le Cantal) et devoir le rendre attractif, en valorisant ses atouts.
J’avais le choix entre : faire une étude de document banale sur mon manuel, leur passer des vidéos sur les zones rurales qui les auraient probablement endormies, observer et commenter des cartes ou les mettre à contribution. J’ai pris la dernière option, pour qu’ils soient dans l’action ! L’objectif ici, c’était d’impliquer réellement les élèves dans l’apprentissage, en leur donnant un exercice concret, qui les mettent réellement en action.
Concevoir un dépliant attractif
Et voici le résultat !
Une séance de cours dure entre 40 à 50 minutes. Durant tout ce temps, on attend des ados qu’ils soient attentifs, à l’écoute, et prêts à répondre aux exercices que nous leur demanderons de réaliser, en négligeant parfois qu'ils ont eu cours avant / qu’ils ne sont pas réveillés / ont mangé / n’ont pas envie / se sont disputés avec leur meilleur ami / ne sont pas intéressés (ou ils le sont, mais comme ils sont en groupe, et n’ont pas envie de le montrer à leur copain, ils préfèrent simuler un désintérêt).
Pour pouvoir ramener leur attention, une séance de cours doit être dynamique, stimuler leur attention en variant les supports visuels et les situations d’apprentissages (par exemple des activités à manipuler), et s’adapter en fonction du jour de l’année et de l’heure de la journée.
Comme les séances sont assez ritualisées, les élèves savent qu’ils ont des moments où je suscite davantage leur attention (par exemple durant le cours dialogué) et d’autres leur concentration (par exemple durant la réalisation de l’exercice).
NB : ceci est une séance idéale. Il est assez rare de tenir 50 minutes avec cela, je déborde généralement sur la séance suivante pour ce qui concerne la correction et la trace écrite.
Se concentrer et être attentif sont deux conditions indispensables pour permettre l’acquisition des apprentissages. Toutefois, il est parfois difficile, pour de nombreux élèves, de garder une attention soutenue toute la journée. Encore plus lorsqu’il s’agit d’ados ayant l’habitude d’être stimulés par les écrans, et qui n’ont pas forcément envie d’être à l’école, ou qui sont fatigués !
Les neurosciences et les nombreuses recherches fournies sur le cerveau permettent de mieux en comprendre le fonctionnement et de développer des astuces pour s’adapter, capter l’attention et éviter qu’elle ne nous échappe. À ce titre, n’hésitez pas à vous rendre sur ce site proposé par Canopé, qui permet de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et ses mécanismes sur l’attention en classe.
Susciter l’attention nécessite donc d’avoir des élèves ancrés dans une tâche spécifique, conscient de la tâche qu’ils sont en train de réaliser, et pas sans cesse stimulés par des distracteurs extérieurs.
Pour en savoir plus, découvrez notre épisode dédié du podcast ÊtrePROF : le rôle de l'attention dans l'apprentissage au collège.
Vous pouvez également utiliser les fiches proposées par le programme ADOLE (ATOLE pour les ados). Ce programme a été créé par Jean-Philippe Lachaux, directeur de neuroscience à l’INSERM et propose des techniques pour stabiliser son attention et se concentrer sur une tâche. L’objectif est d’aider les élèves à reprendre le contrôle de leur attention.
Vous y trouverez des fiches séquences avec des activités (par exemple "apprendre à se concentrer”, “Concentrer son attention sur la bonne cible"), des outils et ressources, ainsi que des vidéos explicatives sur l’attention et la concentration.
Pour permettre à mes élèves d’être plus attentif et concentré, en classe, j’ai tendance à :
Caroline Peiffer, professeure d'histoire-géographie-EMC au collège depuis 2017
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