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Tel l'acteur de théâtre sur notre scène de classe, il arrive que nos moments d'imperfection viennent nous rappeler que nous ne sommes que des humains, qu'il nous arrive de faire des bourdes, et que c'est normal. 8 enseignants nous partagent l'un de leurs moments de solitude dans leur quotidien enseignant ! Un grand merci à eux pour ce partage !
Quand la charge mentale est telle que tu te retrouves en rase campagne, un matin à 7h ! En début de carrière, j’ai été nommée sur 3 écoles très éloignées les unes des autres, et le tout à plus de 100 km de chez moi. J’ai donc choisi de faire mes déplacements en alliant train et voiture.
Sauf qu’un matin, je suis descendue à la gare où je supposais avoir laissé ma voiture la veille, sans me rendre compte que ma voiture était en fait à l’autre gare, soit 45 km plus loin !
Un matin, habillée de mon jean favori, je me rends à l’école comme tous les jours. Rien à signaler de particulier jusqu’au moment où je fais tomber un feutre du tableau. Je m’abaisse pour le ramasser et là, c’est le drame. Mon bon vieux jean m’a clairement laissé tomber en se déchirant sous le coup de l’usure.
Me voilà donc avec un trou au niveau du haut de la cuisse pour le reste de la journée, devant mes élèves très amusés par cette situation cocasse. Heureusement j’ai toujours un gros gilet dans ma classe en cas de grand froid, ça a sauvé un peu ma dignité !
Cette année, en SEGPA, je reprends un élève sur son comportement plus que discutable avec mon collègue sur l’heure précédente. Je discute beaucoup avec lui et lui demande si c’est lié à la famille sachant le contexte familial compliqué ! Il ne répond pas et reste enfermé dans le silence. Voulant le faire réagir, je lui demande ce que son père penserait de son attitude. Il me répond alors en éclatant en sanglots : “Mais je n’ai pas de père !”
Grand moment de solitude, grand blanc et finalement j’ai dû réconforter l’élève et passer sur son comportement pour rattraper mes bêtises !
Le sanibroyeur des toilettes de la classe de ma collègue déborde. Oups ! Le service technique intervient, démonte, vidange et l'employé triomphant nous dit : « J'ai trouvé la cause de la panne ! » (ce qui nous ravit), puis il ajoute : « Il a broyé un doudou ! ». Au départ nous avons avons bien ri, mais ensuite nos mines étaient toutes atterrées : quel enfant n'a plus son doudou? Et comment l'annoncer à la famille ???
Je suis partie une fois de plus chargée comme un mulet. Manteau, check, enfants, check, sac des enfants, check ! Une fois garée devant l’école, je viens pour attraper mon cartable… absent ! Je n’ai donc pas mes photocopies, mon cahier journal, mon ordinateur, ma trousse et simplement mes papiers d’identité.
J’ai expliqué à mes élèves en arrivant que la journée allait être particulière car j’avais oublié mes affaires, comme eux lorsqu’ils arrivent sans leur cartable (ça arrive donc bien à tout le monde !). On a passé une super journée sans courir après le temps.
« J’espère que la prof va tomber dans les escaliers. » Le faire en sortant du bureau de la Vie Scolaire, devant les 10 classes du collège regroupées pour monter en cours, c’était trop tentant pour ma maladresse. Mon envol était aussi beau que mon atterrissage était brutal. J’avais trop mal physiquement pour avoir honte des rires que j’entendais s’élever. Un passage à l’infirmerie et quelques larmes plus tard, de nombreux élèves, que je ne connaissais pas, prenaient de mes nouvelles car ils avaient vu que je m’étais vraiment “bien cassé la figure”. Depuis, ma maladresse me fait reproduire à l'école une chute tous les ans (célébrité quand tu nous tiens !).
Suite à la perte de fichiers conçus dans la besogne, j’utilise un disque dur externe. Mais mon ordinateur, devenu lent, m’incite à ne plus enregistrer mes précieux documents que sur cette mémoire exogène. Alors, quand à 8h50, je casse irrémédiablement mon disque externe, j’ai besoin d’un temps suffisant pour réorganiser ma journée. Heureusement des rituels installés, des progressions affichées, et un cahier journal précieusement archivé, m’ont sauvée. Moment effroyable vous en conviendrez, mais qui aura permis à mes élèves de constater que leur maîtresse était dotée d’un cœur et de larmes… à défaut d’avoir une mémoire.
Pour ma toute 1ère séance, durant mon stage d'observation dans la classe de CE1/CE2 d'une maître formatrice, j'opte pour une séance de sciences dont je ne me souviens même plus du thème... avec plein de matériel et de l'eau! Je prépare ma séance, mes supports et mon matériel avec beaucoup de soin. Arrivée devant la classe, nous prenons le temps de nous remémorer ce qui a été fait lors de la séance précédente, d'expliciter l'objectif de la séance du jour et je remets des bacs remplis d'eau à chaque groupe... avant de donner la consigne de travail... Erreur ! Une fois partis avec les bacs d'eau, les élèves étaient tellement impatients de lancer leur expérience qu'ils ne m'écoutaient plus, j'ai couru d'un groupe à l'autre pendant 30 min et gagné un bon ménage après ça !
Des articles pratiques et concrets !
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Le jour où j'ai oublié mon cartable...Joie des élèves, et gros moment de solitude pour moi...Puis j'ai entendu un de mes élèves de 6ème dire à son voisin : "Oh elle, ça ne va pas la gêner, elle va faire cours quand même !"Et, en effet....:) Plus gênant, le jour où j'interroge un élève qui peine à répondre, et à qui je finis par dire "Bon crache-la cette pastille !"...avant de découvrir un peu plus tard que le pauvre était atteint de bégaiement (depuis je fais très attention...)