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Courage, dans 22 semaines c’est le déconfinement ! Monsieur Z. vous propose cette petite chronique pour vous donner du baume au cœur ! Voici les 10 choses qui vont changer hors classe après le confinement :
Le bourrage de papier de 7h50 : Balec. Il vous suffit de sortir votre portable, de mettre l’ensemble de la classe sur Discord et de réaliser la même séance avec votre joli minois au sein de la salle de classe. Économie de papier ! Idem pour le café servi sans sucre, le casier qui ne s’ouvre pas ou qui s’ouvre brusquement, renversant son contenu sous le sol trempé et miroitant d’une douce journée d’été. Vous le voyez bien : vous n’êtes plus que poésie.
Vous allez tellement adorer ce steak haché mi-cuit et ces frites molles qui feront passer le plus grand restaurant étoilé pour une gargote sans aucune prétention.
« Chef ? Je peux reprendre un peu de cette succulente île tombante ? »
Vous finirez rassasié·e, probablement en larmes dans les bras du chef, trop content·e de déclencher autre chose chez vous que l’ire et le dégoût.
Ce pote dépressif sur le canapé : d’habitude vous aimeriez juste lui jeter une boisson chaude à la figure ou encore lui enfoncer des crayons HB finement taillés dans les orbites. Il n’en sera rien. Vous vous assiérez près de lui avec votre vrai sourire compatissant et vous lui proposerez un café, en lui tapotant sur l’épaule. En lui touillant même. Idem pour celui qui vous a envoyé 145 mails vantant ses mérites de pédagogue durant le confinement. Un pouce levé, façon époque romaine, et vous partirez tranquillement en classe, sans souhaiter qu’il ne chute durement dans les escaliers.
Vous passerez voir votre secrétaire préférée, la mine enjouée, lançant pour la treizième fois la même galéjade « Pas de convocation pour moi cette semaine ? ». Inutile cette année d’inventer un voyage à Mykonos pour laisser vos collègues se dépatouiller en mode MyKonard/ Mykonass. Vous pouvez tranquillement vous projeter sur un mois de juillet étincelant en Poitou Charente ou un mois d'août mirifique dans le Limousin.
Vous n’aurez aucune, mais alors aucune objection à rester très tard pour les réunions ou les prochains conseils de classe. Juste pour prolonger le plaisir de rester là, avec vos collègues, au sein de votre Établissement, quitte à retarder l’échéance : « On peut revenir sur Sandro ? Il me semble qu’on a pas vraiment fait le tour de toutes ses aptitudes, qu’en pense le prof d’EPS ? ». Chaque minute, chaque seconde de plus passées dans cet environnement scolaire fera battre votre cœur.
« On a qu'à reprendre tout depuis le début, j’ai pas tout noté »
Vous serez de tous les projets, de toutes les commissions, de toutes les initiatives pédagogiques :
Vous déambulerez dans les couloirs le sourire aux lèvres, humant le doux parfum de l’Enseignement, et plus les dégazages de Lorenzo post-kebab de 13h. Tout vous semblera comme une marguerite qui éclot à la vie et jamais ne se fane. Ici cette évaluation déchirée jonchant le sol et s’envolant au gré du vent. Là cette inscription sur le mur, vantant les mérites de la maman de Sandro pour les langues vivantes. Tout n’est décidément qu’Amour.
Sur la feuille de vœux pour l’année prochaine :
Tout correspond à vos attentes, rien ne peut arrêter votre soif d’apprentissage. L’idée de passer l’année suivant avec les MELEC exclusivement vous fait frissonner.
Vous amènerez chaque jour l’une des spécialités pâtissières que vous avez apprises durant le confinement. Quitte à cuisiner jusqu’à très tard dans la nuit pour que personne ne soit oublié. Et peu importe si vous entendez des quolibets sur votre prise de poids : « Il ressemble à un morse, mais sans les dents. ». Vous ne serez qu’amour. Vous vous mettrez en quatre pour les autres, et proposerez de prendre en charge intégralement le repas de fin d’année, chez vous et gratuitement. Il faudra juste penser à déménager.
Vous bannirez de votre vocabulaire les expressions : « Ça va comme un lundi… », « Plus qu’une heure de cours… », ou encore « Blanquer m’a gonflé ». Exit tout ce négativisme, un nouveau logiciel est en vous : « Enzo, tu sais qu’il est pas si mal en fait ! ».
Il n’y aura plus aucune once de méchanceté, plus aucun quolibet sur celui-ci ou celle-là. Vous verrez le bon en l’autre. Et comme souvent, avec un tel État d’esprit, la Vie vous le rend. Rubis sur ongle.
Sévissant sur FB Zarp In Lep et Insta @Zarpinlep
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