"La coopération est un outil pédagogique puissant au service de l'engagement de chaque élève dans les apprentissages. En reposant sur le principe d'appartenance à un groupe (c'est-à-dire l'autorisation à s'exprimer au sein d'un groupe et le sentiment de se sentir important·e pour les membres de ce groupe) et sur le principe de dévolution (c'est-à-dire la compréhension et la prise de pouvoir sur les apprentissages visés), la coopération mobilise les élèves sur tous les plans de l'action pédagogique."

Juliette Perchais, enseignante de lettres et mentore ÊtrePROF.

C’est quoi ? Faire travailler les élèves entre eux.

Pour qui ? Les élèves en retrait des apprentissages et les élèves sous-performants.

Pourquoi ? Pour amener les élèves à développer et approfondir leur compréhension d’une notion et favoriser leur sentiment d’appartenance.

Ce que ça signifie pour les enseignant· e· s : la coopération entre élèves est une pratique très riche qui nécessite toutefois une réflexion sur le cadre et les objectifs pédagogiques.

Avantages

Les élèves apprennent bien plus facilement au contact de pairs : celles et ceux qui expliquent doivent reformuler, expliquer leurs stratégies, répondre aux questions et pour les autres, les notions complexes sont plus accessibles par ces échanges. 

Point de vigilance

Comme toute pratique, la coopération peut prendre des formes multiples et inégalement efficaces si le cadre n'est pas clairement posé.

Il semblerait que deux facteurs clés soient essentiels pour que cette pratique fonctionne :

• la définition de buts collectifs : les élèves travaillent en vue d’un objectif précis, d’une récompense ou d’une reconnaissance ;
• la responsabilité individuelle : la réussite du groupe est tributaire des apprentissages individuels (savoir- faire) et non des productions du groupe (faire).
   

Dans la conception de mes séances

• prévoir des temps collectifs au cours de ma séance : on peut prendre 5 minutes après la consigne pour faire échanger les élèves entre eux sur ce qu'ils en ont compris. On peut prévoir également 10 minutes en fin de séance pour une étape de mise en commun, de confrontation des idées et des différents résultats proposés ;
• concevoir une séance qui part d'une situation de recherche qui permettra aux élèves de se poser des questions et de réfléchir ensemble "en mode projet".