Selon Philippe Meirieu, « L'autonomie est la capacité à se conduire soi-même. Être autonome, c'est accéder progressivement aux enjeux de ses propres actes et non agir en fonction des seuls intérêts du moment sans apercevoir le type de société qui se profilerait si ces comportements étaient systématisés. ». L’autonomie de l’élève dans le cadre de sa pratique professionnelle apparaît comme l’attendu ultime.

Mais qu’entendons-nous par autonomie ? Elle est à la fois un facteur d’émancipation, d’accomplissement de soi et un facteur d’intégration dans le monde économique et social. En fonction des compétences, des attitudes et des connaissances qu’il aura développé, l’élève sera donc amené à assumer ses décisions et à agir de manière responsable dans la pratique de son parcours scolaire, pré-professionnel mais aussi personnel.

Être autonome ce serait donc être capable d’intérioriser des règles, des limites, des interdits dans un cadre donné et accepté.  L’autonomie c'est connaître son moi personnel et avoir sa propre pensée sur soi. C’est s’affirmer, agir, créer ; c’est être bien dans sa peau. C’est aussi s’adapter et interagir.  C'est être capable d’évoluer librement pour faire ses propres découvertes et ses propres expériences tout en étant soutenu de façon discrète et sécurisante par un adulte.  

L’ambition est de construire chez et avec l’élève un sens de l’autonomie qui lui permettra de réussir son parcours de formation. Pour cela, différents sous-objectifs doivent être atteints :

• être capable de mettre en œuvre un  accueil particulier qui indique une rupture avec le collège ;
• être capable d’accompagner l’élève en fonction de son parcours avec ses points forts et ses faiblesses pour lui signaler que le système éducatif s’intéresse à lui ;
• être capable de donner à l’élève l’envie et la motivation pour venir en formation avec plaisir. L’élève comprend et réussit dans les apprentissages qui lui sont proposés et devient autonome dans ceux-ci.
   

Finalement, ce qui est important dans la notion d’autonomie, c’est l’épanouissement que l’individu en retire. L’enseignant·e devra plus qu’à tout autre moment endosser son costume d’accompagnateur, afin de laisser les élèves évoluer de manière autonome. C'est-à-dire qu’il faut savoir poser le cadre tout en laissant à l’élève assez de liberté pour qu’il puisse expérimenter et à la fois valider des compétences.

Le socle commun des compétences établit la possibilité d’échanger, d’agir et de choisir en connaissance de cause, en développant la capacité de juger par soi-même (source educsol).

Connaissances : les processus d’apprentissage, ses propres points forts et faiblesses.

Capacités : s’appuyer sur des méthodes de travail, savoir respecter des consignes, savoir s’auto-évaluer, développer sa persévérance.

Attitudes : la volonté de se prendre en charge personnellement, d’exploiter ses facultés intellectuelles et physiques, conscience de la nécessité de s’impliquer, de rechercher des occasions d’apprendre, conscience de l’influence des autres sur des valeurs et ses choix.