Dans un précédent article, nous avions vu que nous étions sur certains points égaux face au stress (notamment dans nos réactions physiologiques) mais que nous n'avions pas les mêmes stresseurs, ni le même degré de réponse à ces stimuli du stress.

Aujourd’hui, nous allons explorer un peu plus en profondeur ce qui caractérisent les personnes dites « stressées-énervées ».

1. Qu’est-ce qu’une personne ayant un « stress-énervement » ?
2. Comment se sortir de ces schémas comportementaux ?
3. Trouver son juste milieu
4. Un atelier pour aller plus loin

1. Qu’est-ce qu’une personne ayant un « stress-énervement » ?

Les personnes dites « stressées-énervées » sont des personnes ayant une réactivité excessive aux demandes (« stresseurs ») du quotidien. Elles veulent tout faire, très vite et très bien. Dès qu'elles peuvent agir, elles se sentent bien et encore plus si elles sentent la situation sous leur contrôle et sont très actives, énergiques, soucieuses de performances et efficaces. Tant que tout roule, elles sont même souvent appréciées par les autres pour leur énergie et leur capacité à prendre les choses en main.

Le revers de la médaille est que, lorsqu'elles sont contredites ou confrontées à des obstacles, cela cause de grosses contrariétés amenant énervement, irritation, colère. Celles-ci ont un coût physique et émotionnel important pour cette personne mais également un coût relationnel pour son entourage

Ce qu'elles vivent dans ces situations n'est pas un stress dit adaptatif (ex : le train est en retard, le stress vous permet de vous adapter à la situation du mieux possible en vous apportant de l’énergie) mais un stress dit « d’énervement » où le sentiment d'urgence est permanent (c'est là, où certains leur disent « Respire, y'a pas mort d'hommes, ce n'est qu'un train en retard... »). Ces personnes sont donc en réactivité continue et excessive quels que soient les stresseurs.

Leur désir de contrôle, leur sentiment qu'il est plus agréable de maîtriser toutes les situations dépasse le « raisonnement ». Petit à petit, elles perdent le juste recul face aux situations, le discernement et ne parlons même pas du détachement et lâcher prise !

Cela vous parle ? Certains aspects de cette description font écho en vous ? Rassurez-vous, il est possible d’apporter apaisement et légèreté dans votre vie !

Quelles solutions concrètes pour rester sereins ?

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2. Comment se sortir de ces schémas comportementaux ? 

Étape 1 : Oser détecter et reconnaître ce comportement en vous.

Déjà, bravo si cela est votre cas ! C'est la première étape (et la plus importante). En effet, quand c’était votre entourage (ou médecin ou collègue...) qui vous alertait mais que cela ne vous parlait pas, que vous ne vous reconnaissiez pas là-dedans, vous ne risquiez pas d’enclencher un processus pour dépasser cela.
 

Étape 2 : Accueillir pleinement ces parts de vous.

Vous n'êtes pas que cela. Il se trouve que cette part là prend aujourd’hui un peu trop de place et fait de l'ombre aux autres comportements et qualités qui aimeraient aussi s'exprimer.
Il n'y a pas à s'en vouloir, à se désespérer de ne pas en sortir ...Tout est toujours réparable, modifiable !
 

Étape 3 : Accepter de changer.

Certes, cela va demander des réajustements fréquents, des moments d'inconfort, des moments de doute et de découragement mais vous avez prouvé votre efficacité et prise en main de choses bien plus complexes ; vous avez donc l’énergie nécessaire pour cela.
Il faut juste placer cette énergie et cette « force » pour vous, en vous.
 

Étape 4 : Réaliser des activités physiques et de « relaxation »

Sans aucune attente de résultats ou de performances, expérimentez simplement ces activités et laissez-vous porter. Lors des ateliers « Comment diminuer son état de stress » n°2 et 3, nous les avions bien détaillées. Pour retrouver les fiches outils de ces ateliers, c'est par ici.
 

Étape 5 : Saisir la différence entre investir du temps et perdre son temps.

Le temps passé à se reposer ou se ressourcer n'est pas du temps « perdu » mais du temps « nécessaire » pour ensuite avoir une belle énergie pour créer, organiser, etc. Ainsi vos activités ne seront plus faites avec les « nerfs » (en étant « énervés », speed, stressés) qui épuisent vos ressources et vous mènent droit à des soucis physiques et psychiques. Au contraire, elles seront plus fluides, plus légères, plus apaisées. 

Vous l’aurez donc compris, il s’agit petit à petit de mieux se connaître dans son entièreté et de découvrir son juste milieu.
 

3. Trouver son juste milieu

L'image que j'aime bien donner est celle d'un bâton (dans cette image,  nous sommes composés de divers bâtons.) Celui-ci a donc forcément deux bouts. Ici, l’un des bouts serait un « stress-énervement » et de l'autre côté, il y aurait l'opposé à savoir le « accueillir, accepter, laisser être et prendre son temps ».

Cela signifie que vous avez déjà cela en vous. Vous ne pouvez pas être qu'une extrémité de bâton. L'autre extrémité est actuellement un peu tapie en vous, dans une sorte de brouillard. Avec de l'aide, du temps, une juste dose d'auto-dérision, vous verrez ce brouillard se dissiper.

Certains jours, vous serez dans une des extrémités du bâton, peut-être dans une forme « extrême » de lâcher prise, d'autres jours vous serez à fond dans le sur-contrôle, la sur-sollicitation et petit à petit, en continuant de vous explorer, de vous reconnaître, de vous respecter, vous trouverez votre propre équilibre, votre « juste milieu » qui vous permet à la fois d'agir avec efficacité et énergie et à la fois de profiter de moments de détente.

4. Un atelier pour aller plus loin

Si vous souhaitez approfondir cette thématique, je vous invite à suivre le 4ème atelier pour alléger son état de stress. Dans les trois premiers ateliers, nous avons :

• défini ce qu’il se passait dans notre corps ;
• repéré et accueilli nos stresseurs et déclencheurs (levier A) ;
• appris à évacuer notre surplus de stress (levier B) ;
• expérimenté divers outils pour nous apaiser et replacé dans notre vie des choses qui nous ressourcent et nous enthousiasment (levier C et D).

Dans ce quatrième atelier, nous allons explorer le levier E qui va nous permettre, entre autres, de saisir comment nous pouvons nous donner la sensation de contrôle sans rentrer dans le sur-contrôle pour certains et pour sortir du flou pour d'autres.

Si vous avez manqué les 3 précédents ateliers, rassurez-vous, il existe de magnifiques fiches outils qui récapitulent tout et qui sont disponibles gratuitement ici.

Vous pouvez retrouver Aurélia sur son blog Zen et Prof, sur sa chaîne Youtube et sur sa Page Facebook Zen & Prof.