Son concept reste difficile à saisir pour un enseignant ou un élève, néanmoins, la pédagogie de projet inspire. Joëlle Lefort, enseignante en REP+, Stéphane Clerc, coordinateur ULIS Collège et Patrice Clair, enseignant et coordinateur REP, se sont réunis pour partager leur expérience de cette pratique. Ils ont pensé sa mise en place, son appropriation et ciblé des points de vigilance. Récapitulatif de ce podcast, animé par Fabien Hobart de l’équipe ÊtrePROF.

Stéphane Clerc a fabriqué des objets technologiques, d’après les instructions de son professeur, Patrice Clair a écrit et joué, avec ses camarades, une pièce de théâtre. Joëlle, guidée par un artiste, s’est exprimée au moyen de pinceaux et de peinture. Pour autant, aucun n’a pu se remémorer une pédagogie de projet qu’ils auraient expérimentée à l’école. Aujourd’hui, tous s’accordent néanmoins à la définir comme une expérience de classe hors norme dont l’objet reste de mobiliser l’ensemble des élèves et de leur permettre de construire des compétences.

La pédagogie de projet : un espace de liberté dans un cadre défini

En début de carrière, le point de départ d’un projet, souvent né des affinités que nourrit l’enseignant pour tel ou tel domaine, n’est pas un problème à condition de ne pas perdre de vue son enjeu et de s’assurer que celui-ci est entendu par les élèves. Au professeur donc de dessiner le cadre dans lequel les élèves peuvent s’approprier le projet et de rester à leur écoute. Selon les tournants que prendra le projet, il devra réajuster et réévaluer ses objectifs (préalablement explicités aux jeunes et leur famille). 
 

Et ensuite ?

La mise en place d’un projet n’est pas simple, il est possible de se tromper. Mais la pratique aide car les gestes professionnels s’automatisent. Pour débuter, restez modeste, choisissez un sujet familier (même hors programme) dont les savoirs demeurent accessibles aux élèves, entourez-vous des collègues si vous le souhaitez et écoutez ce podcast !