Les carrières dans l’enseignement français à l’étranger sont loin d’être inaccessibles. Elles représentent non seulement d’excellentes opportunités professionnelles, mais proposent aussi de vivre des expériences uniques, qui viendront enrichir votre vie personnelle. De nombreux postes continuent à se créer dans le monde entier chaque année. Plus de 20 000 enseignants et enseignantes ont déjà fait le choix de l’expatriation. Pourquoi pas vous ?

Enseigner à l’étranger est un parcours de carrière tout à fait unique pour un·e enseignant·e. La France a déployé le réseau d’enseignement à l’international le plus riche après l’offre anglo-saxonne, et continue de s’étendre d’année en année. 

Aujourd’hui, ce sont plus de 540 établissements qui assurent une présence de l’éducation française dans le monde entier, de la maternelle au baccalauréat. Ces établissements sont reconnus pour leur excellence pédagogique, leur rayonnement culturel et leur place centrale au sein de l’Éducation internationale.

Le choix d’enseigner à l’étranger amène un certain nombre de questions : quels sont les déclencheurs de ce projet de carrière ? Comment conjuguer vie personnelle et expatriation ? Quelles sont les conséquences d’une carrière à l’étranger lors du retour en France ?

Les bonnes questions avant de partir

Stephan a fait le choix de l’expatriation après 14 ans de carrière en tant que professeur de lettres en collège et lycée en France. Il a pu poursuivre son activité d’enseignant d’abord en Afrique du Sud pendant six ans, puis en Ukraine pendant cinq ans. Pour Stephan, l’enseignement à l’étranger est avant tout un projet de vie qui correspondait à ses aspirations : 

« Les motivations pouvant amener à un projet d’expatriation sont très diverses. Pour ma part, la plupart des membres de ma famille avaient vécu des expériences professionnelles à l’étranger. C’était un projet que je nourrissais également. J’ai choisi de débuter ma carrière en France pour acquérir une maîtrise du métier d’enseignant et de ma discipline avant de m’orienter vers un projet de mobilité internationale. Au moment de partir, toutes les conditions étaient réunies : compétences, formation, âge et situation familiale. »

Une quête pédagogique

Le cadre de l’enseignement à l’étranger lui a avant tout permis de s’enrichir avec un nouvel environnement : culture différente, apprentissage de nouvelles langues et un mode de travail qui favorise le dynamisme dans le développement de nouveaux projets :

« J’ai besoin d’éléments qui me permettent de me renouveler dans mes activités. En cela, l’enseignement à l’étranger oblige à côtoyer un nouveau public, de nouvelles méthodes de travail. J’ai particulièrement apprécié la capacité d’entreprendre au sein des établissements du réseau, qui permet de concrétiser des projets avec une bien plus grande souplesse qu’en France. À titre d’exemple, nous avons développé une section cinéma-audiovisuel au sein du lycée français de Johannesburg très rapidement. Le lien privilégié avec les parents d’élèves est également facilitateur Nous avons pu organiser un voyage à Hollywood avec l’ensemble des élèves de l’option avec une grande facilité. »

Une aventure familiale à partager

Si le contexte est enrichissant, Stephan souligne la nécessité de prendre en compte un projet de mobilité dans sa globalité et de le partager avec ses proches : 

« Mon principal guide dans mes choix d’expatriation était l’intérêt du poste et non pas le pays de destination. Ma vie personnelle et familiale a toujours pu se conjuguer avec ces projets et nous a permis de maintenir un cadre de vie équivalent à la France, voire encore meilleur. Il me semble par contre indispensable d’associer sa famille de manière très étroite au choix de l’expatriation dès le départ. »

Les conseils pour bien revenir

Enfin, la question du retour en France peut représenter des craintes lors de la réintégration de carrière et sur l’interruption de l’expatriation. Pour Stephan, ce retour n’a aucunement constitué un frein : 

« En rentrant, il est indispensable d’avoir un projet pour ne surtout pas avoir le sentiment de revenir à contrecœur. Pour ma part, j’ai choisi de m’orienter vers le passage du concours de chef d’établissement. Il est important de considérer l’expatriation comme une expérience différente, qui enrichit la vie personnelle comme professionnelle et offre cette capacité à revenir en France fort de nouveaux acquis et d’une volonté de faire bouger les lignes. »
 

1. Vivre une aventure unique

Partir enseigner à l’étranger est une aventure unique en son genre. Que vous partiez seul·e ou accompagné·e, l’expérience sera exceptionnelle. Vous allez changer de mode de vie, rencontrer de nouvelles personnes, pouvoir découvrir un nouveau pays ou encore échanger avec des personnes qui ont une expérience différente de la vôtre.

2. Partir à la découverte du monde et de soi-même

Lorsque l’on prend la décision de partir enseigner à l’étranger, on fait bien évidemment le choix de s’ouvrir à une nouvelle culture, mais aussi d'en apprendre sur soi-même. Vous serez livré·e à vous-même dans un pays que vous ne connaissez pas et vous pourrez ainsi cultiver un goût pour le changement et une capacité d’adaptation à toutes les situations.

3. Appréhender des nouvelles manières d'enseigner

Enseigner à l’étranger est une expérience unique qui vous permettra de découvrir de nouvelles méthodes d’enseignement. En effet, se confronter à des profils d’élèves variés dans un environnement culturel différent demande une nouvelle approche, tant au niveau des outils que des supports pédagogiques. Par ailleurs, de nombreux établissements promeuvent le bilinguisme ou le trilinguisme, ce qui vous permettra de renforcer vos compétences linguistiques.

4. Enrichir son curriculum vitae

Après plusieurs années à enseigner à l’étranger, vous aurez acquis une réelle expérience sur le monde du professorat. Les parcours internationaux sont fortement valorisés, que ce soit pour poursuivre votre carrière dans un autre pays ou lors de votre retour en France.

5. Développer un réseau international

Une expérience à l’étranger est avant tout faite de rencontres d’individus issus de réseaux et d’univers différents. Vous pourrez ainsi cultiver un carnet d’adresses international, que ce soit avec vos collègues enseignants, des locaux ou encore les communautés internationales très présentes à travers le monde.

Les enseignements des lycées français à l'étranger sont conformes aux programmes scolaires et aux modalités d’apprentissage de l’hexagone. Pour garantir l'excellence aux élèves français comme aux élèves étrangers qui s'y inscrivent, les établissements scolaires suivent une procédure stricte d’homologation menée par le ministère de l’Éducation nationale. 

Le système éducatif diffère cependant de ce que l’on peut constater sur le territoire national, notamment au niveau de la sélection des personnels, qui est déléguée dans sa grande majorité directement aux écoles. Toutefois, des organismes comme la plateforme Profs du monde ou La mission laïque française permettent de consulter les postes à pourvoir, de postuler aux opportunités qui vous correspondent et de vous conseiller.

Le réseau d’excellence des établissements d’enseignement français à l’étranger peut sembler distant ou inatteignable. Pourtant, votre carrière d’enseignant ou d’enseignante vous donne la possibilité de postuler facilement au sein de ces établissements et de vous ouvrir les portes d’une carrière internationale. Les besoins en recrutement sont nombreux et les conditions d’accueil peuvent être tout à fait attractives.

Si vous êtes convaincu de vouloir concrétiser un projet de mobilité, il est nécessaire de comprendre comment accéder aux postes disponibles. Le monde de l’enseignement à l’étranger est ouvert aux enseignants et enseignantes titulaires de l’Éducation nationale, mais également à des profils non titulaires, avec une expérience avérée de la pédagogie et de la formation.

Quels sont les trois acteurs incontournables ?

Les modalités contractuelles diffèrent selon le statut des établissements et votre propre situation. 
Le site de l’AEFE, la plateforme Profs du monde ou encore La mission laïque française vous proposent des contenus qui vous permettront de déterminer quelle est la bonne approche à adopter. 
Dans tous les cas, il faudra postuler directement auprès des établissements afin d’avoir une chance de partir (à l’exception des postes au statut « expatrié »).

Quels sont les deux types de contrats possibles à l’étranger ?

Les modalités contractuelles diffèrent selon le statut des établissements et votre propre situation. En effet, les agents sont recrutés selon deux types de contrats possibles : 

• détaché AEFE, uniquement pour les titulaires de la fonction publique française ;
• droit local, ouvert à tous.

Lorsque notre contrat dépend de l'AEFE, nous faisons partie des personnels expatriés. À l'inverse, aux États-Unis, par exemple, les établissements conventionnés ne proposent que des postes en contrat local. C’est donc l’école qui vous embauche et l’école qui vous rémunère. Dans ce cas, si vous êtes fonctionnaire, n’oubliez pas de demander un détachement auprès de l’Éducation nationale.

Quelle est la bonne période pour réaliser les démarches de mobilité ?

La campagne de recrutement est très active sur les mois de janvier et février. Si vous êtes titulaire, une demande de détachement directe peut être effectuée afin de vous permettre de poursuivre l’avancement de votre carrière tout en vivant une expérience à l’étranger. 

Quoi qu’il en soit, tout souhait de détachement doit être déposé avant le 31 mars de l’année en cours pour être recevable !