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En mars 2020, les conditions de vie des élèves ont été bouleversées en l’espace de 72 heures… et le phénomène ne s’est pas arrêté là. Depuis, leur scolarité est conditionnée par le contexte sanitaire. Ils et elles sont passé·es du confinement total au confinement partiel (alternance présentiel-distanciel), pour aboutir aux absences involontaires par roulement… Sans parler de la gêne occasionnée par le port du masque, surtout en cours de langue. La période qui arrive permettra-t-elle de retrouver des conditions de scolarité normales ?
Le stress, l’isolement, le décrochage, les impacts sur la mémoire vont-ils s’amoindrir ? Parcoursup va-t-il redonner un peu d’espoir aux terminales ? Comment, en tant que profs, pouvons-nous accompagner les élèves en cette période si mouvementée, que ce soit sur les plans pédagogique, émotionnel, et en termes d’orientation ?
Ces deux dernières années scolaires ont été synonyme d’isolement et de solitude pour les élèves. Sur un plan scolaire, ils et elles se sont senti·es bien seul·es face à leurs cahiers, leurs réussites, ratés, échecs, et sont unanimes pour dire « plus d’école en pyjama ! ». Les degrés de décrochage sont divers :
Forte de ce constat, j’ai modifié mes séquences en optant pour :
La discontinuité du travail scolaire a engendré de nombreux oublis (y compris d’éléments et notions acquis avant le premier confinement), une non-capitalisation des connaissances, surtout chez les lycéens et lycéennes, du fait de l’alternance présentiel-distanciel, et une perte des réflexes disciplinaires (comme la structure des phrases en langue).
C’est pourquoi je suggère de :
Vous sentez vos élèves se désintéresser des enseignements ? Manquer de motivation ou de confiance en soi en classe ? Quels outils concrets pour y remédier ?
La tristesse du contexte a retenti sur le moral des élèves, d’où la nécessité de ramener une forme de gaieté et d’innocence, au sens positif du terme. Pour cela, j’ai essayé de :
Le confinement nous a souvent incité·es à nous entraider pour faciliter la tâche aux élèves et rompre la sensation de solitude et d’isolement. Ceci les amenant alors à développer une autre approche du travail scolaire, basée sur l’entraide et le travail de groupe, et non en groupe.
Il me semble que bon nombre d'élèves s’en sont perdu·es, au point de continuer à systématiquement faire le travail personnel à plusieurs, mais en omettant de le reprendre ensuite individuellement pour fixer les apprentissages durablement. Outre le rythme, ils et elles ont souvent perdu l’habitude d’apprendre par cœur des éléments essentiels. Aussi, il me semble important de mettre l’accent sur la méthodologie en :
Il me semble que nous pouvons admettre l’idée que le stress est omniprésent depuis deux ans. Les lycéens et lycéennes connaissent des situations difficilement supportables : privation de sorties, isolement de leurs pairs (à l’âge où les amis sont la vie !), angoisse face à leur avenir scolaire et professionnel (quelle voie choisir ? Parcoursup, un parcours du combattant ?), voire perte de confiance en l’institution parfois.
Et tous les élèves, quel que soit l’âge, se disent fatigué·es, fatigables, ont des difficultés de concentration. Pour certains, cela devient pathologique : le nombre de troubles dépressifs est en croissance constante. Il me semble important, voire primordial, de les aider à mettre leurs émotions en mots dans la mesure de nos possibilités et de les rassurer. Je suggère par exemple de :
Tous ces conseils reposent certes sur mes 14 ans d’expérience en collège et lycée, mais surtout sur la particularité de ma situation. Enseignante de chinois, j’accompagne les mêmes élèves sur l’intégralité de leur formation linguistique LVB ou LVC, soit durant trois ou six ans.
Notre long parcours commun me permet d’avoir des points de comparaison entre l’avant, le pendant et l’après confinement, et de nouer une véritable relation avec elles et eux. Mes élèves me parlent donc plus facilement de leurs questionnements, leurs doutes, leurs angoisses, etc. Ceci nous permet aussi de discuter plus ouvertement de nos ressentis concernant la fragilisation de leurs niveaux de connaissances et des moyens à mettre en œuvre pour y remédier.
Forte de ces constats, je dirais que le plus dur pour l’enseignant·e est certainement de trouver le juste milieu : les rassurer sans devenir trop conciliant·e, les aider sans faire à leur place, les pousser vers le progrès tout en les respectant pour ne pas les décourager.
Professeure de chinois dans l’académie de Toulouse
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