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Pratique

Animer ses séquences avec un tableau numérique ou un vidéoprojecteur interactif

Cécile
29 juin 2023 11:57
4 mn

Nos classes sont diversement équipées. Mais dans le secondaire, on rencontre fréquemment au détour des salles que nous occupons ou de nos remplacements des vidéoprojecteurs interactifs (VPI), des tableaux numériques interactifs (TNI) ou des tableaux blancs interactifs (TBI). 

Dans cet article, je vous partage la manière dont je scénarise et j’anime mes séances en remplaçant la projection de plusieurs fichiers (traitement de texte, PDF, diaporama) par un seul document grâce à des solutions d'animations de groupe comme ActivInspire ou OpenBoard. Ainsi, mon cours est structuré, je ne navigue plus entre plusieurs fenêtres et je le réutilise très efficacement d’une classe à l’autre, d’une année à l’autre.

Je choisis mon logiciel selon mes besoins

Bien plus que de simples logiciels de présentation, j’utilise tout au long de l’année des solutions qui m’offrent la possibilité de projeter un document à la classe, mais également d'interagir avec ce dernier : j’annote, je trace, je crée et relie des éléments, j’utilise des effets de présentation, etc.

Pour ma part, j’utilise ActivInspire ou OpenBoard : 

  • ActivInspire est un service très souvent associé à un tableau de marque Promethean. C’est une solution fiable et robuste, mais payante.
  • OpenBoard est quant à lui gratuit. Il est open source et s’adapte à toutes les configurations matérielles ou logicielles. Il peut présenter quelques bugs mais rien de pénalisant pour son utilisation dans le cadre de la classe.
     

Je conçois le support en suivant un scénario pédagogique

Enseignante de technologie, mes séances sont structurées autour des étapes de la démarche d’investigation. Pour chacune de mes séquences, je conçois un support interactif à projeter à l’aide d’ActivInspire ou d’OpenBoard

Les diapositives reprennent les différentes étapes de la démarche d’investigation : situation déclenchante, problématisation, émission d’hypothèses, mise en place du protocole, collecte et interprétation des données et résultat (voir détail ci-dessous).

Un exemple de séquence modélisée grâce à ActivInspire

La diapositive 1 (en haut à gauche) me permet de présenter le thème de la séquence pour susciter l’intérêt.
J’indique dans la diapositive 2 (en haut à droite) les compétences ciblées : je rends mon enseignement explicite.
Les diapositives 3 (en bas à droite) et 4 (en bas à gauche) me permettent de mettre en image la situation déclenchante et faire émerger la problématique.

La diapositive 5 est inscriptible. Elle me permet de noter :

  • la problématique formulée par les élèves ;
  • leurs hypothèses pour y répondre.
     

J’y fais apparaître les consignes pour mener les activités d’investigation à proprement parler.


 

La diapositive 6 est une activité de validation des connaissances.

J’y glisse des étiquettes à déplacer lors du bilan de fin de séance.

Ainsi anticipé, le déroulé de ma séance est clair pour moi et mes élèves. 

L'enchaînement des différentes étapes et de leurs objectifs d’apprentissage est fluide et bien marqué. Je ne navigue plus entre plusieurs fenêtres au risque de perdre l’attention et de perturber la compréhension des élèves.

En classe, utiliser les fonctionnalités du logiciel

Que j’utilise ActivInspire ou OpenBoard, je vais pouvoir :

  • annoter et garder une trace des propositions des élèves ;
     
  • dévoiler les consignes les unes après les autres pour rendre le parcours d’apprentissage explicite et ménager des effets de surprise qui maintiennent l’intérêt des élèves ;
     
  • faire des démonstrations : comment utiliser un rapporteur pour mesurer un angle, comment tracer un angle droit, comment utiliser une fonction d’un logiciel, etc. ;
     
  • déplacer des étiquettes réponses dans une diapositive activité qui servira de bilan.
     

Ces outils numériques d'animation de groupe me sont donc très utiles pour structurer mes séances, anticiper toutes les ressources et consignes, animer efficacement ces séances tout en laissant la possibilité de les adapter très facilement en fonction des propositions des élèves. Enfin, cela me permet de reprendre et actualiser très facilement d’anciennes séances. 
De plus, je suis plus disponible en classe pour les élèves car je passe beaucoup moins de temps à manipuler ou à écrire au  tableau.

Voici quelques exemples de l’utilisation du tableau interactif pas-à-pas à partir de la séquence présentée à l’étape 2 :

Avec l’outil spot, l’image sera dévoilée progressivement. J’attire ainsi l’attention des élèves sur le même élément de l’image. 

De cette façon, ils et elles découvrent la situation déclenchante ensemble, au même rythme, et en auront le même sens de lecture.

La problématique et les hypothèses retenues par la classe peuvent être soit écrites manuellement avec un stylet, soit directement tapées à l'ordinateur.

L’outil rideau permet de cacher la partie « actions à mettre en place » (sous le bandeau noire dans l'image) pour vérifier les hypothèses. Cela dynamise la séance tout en ménageant les effets de transition entre les différentes phases de celle-ci.

Ainsi une fois affichées, les élèves peuvent faire le lien entre la problématique, les hypothèses et les consignes. L’enseignant·e ne perd pas de temps à écrire les consignes à chaque séance.

Voici ci-dessus les bilans de fin de séance de deux classes différentes.

Une fois les activités terminées, j'affiche au tableau le bilan de fin de séance et je demande aux élèves de classer les étiquettes. Le logiciel permet de les déplacer, de les modifier avec beaucoup d’aisance en utilisant le stylet ou la souris.

Ces bilans de fin de séance pourront ensuite être imprimés et collés dans les comptes-rendus des élèves.

Et vous, utilisez-vous des logiciels pour animer vos séances ? Partagez vos astuces en commentaire !
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Cécile Lalanne, PRCE à l’INSPÉ de l’Université de Poitiers, formatrice en culture numérique, sciences et technologie

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