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Je me revois toute jeune enseignante en classe de petite et moyenne sections, essayant de mettre en œuvre un temps de rituels. Ce temps qui me paraissait si évident et si simple au départ s’est avéré plus complexe que prévu : au bout de quelques minutes, les élèves s’agitaient, ne m’écoutaient pas, ne comprenaient pas forcément ce que j’attendais d’eux.
Très vite, des questions ont alors émergé : comment choisir mes rituels ? Comment m’organiser au niveau du temps, du matériel ? Comment les faire évoluer dans l’année ?
Lors de mes débuts en maternelle, je voulais mettre en place un temps de rituels parce qu’à l’IUFM on m’avait dit de le faire. Je ne m’étais jamais posé la question de savoir ce que mes rituels allaient apporter au niveau pédagogique à mes élèves.
Cependant, lors de certains rituels, les élèves ne participaient pas forcément, ne donnaient pas la réponse attendue. C’était le cas lors du dénombrement des absents, ou alors lorsque je leur demandais de donner le nom du jour.
Il s’agit d’un temps structuré et quotidien ayant un objectif d’apprentissage réfléchi. Il est ainsi nécessaire de bien choisir les activités qui y seront proposées. Il faut donc réfléchir ses rituels en termes d’objectif afin d’éviter qu’ils ne manquent de sens ou soient trop compliqués.
Une fois les objectifs mis en avant, les mettre en lien avec la programmation de l’année, pour voir s’ils correspondent bien au niveau des élèves de la classe. Cela permettra de réduire la liste des rituels et de ne proposer que des activités en adéquation avec les compétences des élèves.
Force est de constater que lors des rituels proposés en regroupement, certains élèves s’agitent, discutent, se disputent, ne sont pas forcément attentifs. Lorsque cela m’est arrivé en classe, je me suis alors demandé ce qui était à l’origine de ce phénomène.
Cela ne pouvait être la complexité ou le manque de sens, car mes rituels étaient maintenant réfléchis en termes d’apprentissages. En y regardant de plus près, mes élèves écoutaient, participaient lors des 5 premières minutes puis leur attention diminuait…. Cela signifiait donc que l’activité était trop longue.
Comme tout temps d’apprentissage en maternelle, les rituels ne doivent pas être trop longs. 10 minutes suffisent largement pour les élèves de grande section et 3 à 5 minutes pour les élèves de petite et de moyenne sections.
Lorsque toutes les activités choisies ne peuvent être menées lors du regroupement du matin, il est possible de les différer. Lorsque je suis en classe, je prévois un temps de rituel en début de matinée, mais aussi en début d’après-midi. Cela permet d’écourter ce temps d’apprentissage sans pour autant en diminuer le contenu.
Qui n’a pas perdu l’attention de ses élèves lorsque son matériel ou ses outils n’étaient pas prêts ? Le temps des rituels n’échappe pas à cette fatalité… Lors de mes observations concernant le comportement de mes élèves, j’ai pu très vite m’apercevoir que je perdais leur attention lorsque je devais chercher des étiquettes ou tout autre matériel servant à mes rituels.
Les outils intervenant dans la mise en œuvre des rituels doivent être prêts et à disposition. Cela évitera une dissipation certaine de vos élèves. Vous pourrez alors plus facilement les amener à se recentrer en les interrogeant, en les questionnant.
Une fois les rituels installés, après une période passée, je me suis aperçu que mes élèves n’avaient plus la même motivation. J’avais l’impression qu’ils s’ennuyaient, et ne se cachaient pas pour me le faire comprendre : "Encoooooore ?!". Les élèves disent souvent ce qu’ils pensent, et tant mieux car cela nous permet de nous améliorer, de nous adapter, de nous questionner sur nos pratiques.
Un des points importants de la mise en place des rituels et de les faire évoluer. Ils vont changer en fonction des compétences des élèves, par exemple, l’écriture de la date qui se faisait avec des étiquettes pourra progressivement se faire de manière manuscrite par un élève.
Il faut prévoir une progression des rituels en fonction de l’évolution des compétences des élèves, par période par exemple.
Christina Dorner, professeure des écoles en maternelle depuis 21 ans et conseillère pédagogique, autrice avec Léa Schneider de Vers le temps
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