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Malgré votre investissement, gérer l’équipe vous prend trop de temps et d’énergie ? Vous n’arrivez pas à installer un mode de fonctionnement vertueux ?
Parmi nos innombrables missions, s’il en est une dont on parle souvent quand on se retrouve entre directeurs c’est le pilotage de l’équipe !
Entre la diversité des collègues, les injonctions, l’envie de bien faire et le reste… Il faut bien avouer que, malgré nos super pouvoirs (oui parce que c’est bien connu, la directrice, c’est la super héroïne de l’école), il y a parfois de quoi être un peu déstabilisé.
Dans mon école élémentaire, les élèves montent directement en classe à 8h20. Il n’y a pas de service de récréation : cela implique que chaque collègue doit impérativement être dans sa classe à l’heure, sous peine de se retrouver avec un groupe sans surveillance.
La mise en place de ce dispositif engage la responsabilité de tous. Il implique que chacun sache dans quel cadre réglementaire s’inscrit ce format d’accueil et ce qu’il a à faire en cas de retard ou d’absence d’un collègue, pour assurer la sécurité des élèves.
Le cadre, qu’il soit légal, institutionnel ou interne à l’école, est le repère commun qui permet aux collègues d’exercer leur métier de manière sereine et sécurisée. De plus en plus complexe et changeant, il peut être source de confusion. Prendre le temps de le clarifier et de l’expliciter permet à chacun de savoir ce qu’il peut et doit faire, et de préciser quelles sont vos missions et responsabilités.
Cela vaut pour l’encadrement des élèves (répartition des services de récréation, organisation de la surveillance, les sorties/entrées, absences élèves, absences enseignants) ; l’organisation des réunions (108h, prise de parole, documents à préparer) ou encore les décisions pédagogiques (programmation commune, passation des évaluations nationales).
Pour organiser collectivement les services de récréation par exemple :
Recadrer ou dire non à un collègue est une tâche que je trouve particulièrement difficile. Bien que je sois pleinement consciente que cela fait partie de mes responsabilités et qu’il est parfois indispensable de le faire, cela reste une épreuve pour moi.
Avant d’intervenir, je prends le temps de réfléchir pour formuler mes propos de la manière la plus respectueuse et délicate possible, tout en veillant à rester ferme et sûre de moi.
Rappelez-vous que ce n’est pas vous qui fixez les règles : elles sont définies par les lois, le règlement intérieur, ou les textes officiels. Votre rôle est de les diffuser et de vous assurer de leur respect. S’y tenir est dans l'intérêt des collègues quoi qu’ils en pensent… et le vôtre ! En cas d’incident la responsabilité individuelle de chacun est engagée. Ce n’est donc pas négociable.
Pour renforcer sa légitimité et prévenir les conflits d'équipe, il est essentiel d’incarner une véritable exemplarité. Cela passe par une attitude cohérente et irréprochable, en adéquation avec les valeurs et les attentes que l’on souhaite promouvoir au sein de l’équipe.
L’application équitable et juste des règles est également primordiale : chaque décision doit être prise avec impartialité, en s’assurant que les mêmes exigences s’appliquent à tous, sans favoritisme ni exception.
Une communication transparente et respectueuse, combinée à une écoute active des besoins et des préoccupations des collègues, contribue également à maintenir un climat de confiance et à prévenir les tensions. Enfin, des décisions cohérentes et argumentées renforcent la crédibilité et permettent d’instaurer une dynamique de travail sereine et constructive.
En cas de pression ou de contestation :
Mon école compte 17 classes, 5 AESH, des intervenants, sans compter le personnel municipal et la multitude de dispositifs. Même avec la meilleure volonté du monde, je ne peux penser à tout et suis obligée de m’appuyer sur l’expertise de mes collègues pour prendre des décisions ou organiser.
S’appuyer sur le collectif permet d’impliquer chaque enseignant, de partager les responsabilités, et d’assurer une meilleure acceptation des décisions prises. Mais pour que cela fonctionne, il va être nécessaire de créer un climat dans lequel chacun se sentira libre de s’exprimer et se mettre d’accord sur la méthode à utiliser pour délibérer.
Vote, consensus, consultation, tirage au sort ? L’exercice n’est pas toujours facile pour le directeur qui doit tenter de rester ouvert à la communication, traiter les objections et arrêter la décision tout en garantissant le respect des textes.
Lorsque j’ai pris la direction de mon école, le climat scolaire y était dégradé et gérer les crises et les urgences quotidiennes était éprouvant pour l’équipe. Nous avions besoin d’un sas de décompression. Alors, nous avons pris l’habitude de nous réunir le vendredi midi pour un moment convivial. Venait qui voulait, chacun apportait un petit quelque chose à partager…
Rien d’officiel, mais la garantie de toujours trouver quelqu’un pour une pause douceur, et surtout, interdiction d’organiser une réunion ! Cette tradition a quelque peu évolué depuis, car les besoins sont moindres, mais nous essayons toujours d’éviter les conseils des maîtres le vendredi midi et déjeunons ensemble les veilles de vacances !
Qu’ils s’agissent de moments conviviaux ou de temps de travail, ces pratiques deviennent des repères pour les membres de l’équipe, favorisant la communication et la collaboration :
Le plus simple est de commencer avec un moment convivial :
On a tendance dans notre métier à toujours s’en demander plus, à regarder ce que nous avons mal fait, ce qui peut être améliorer, au point d’occulter tout ce que l’on fait bien.
Remercier les comportements constructifs est une pratique essentielle pour encourager une dynamique positive dans l’équipe. Ces gestes renforcent la reconnaissance et favorisent l’implication de chacun.
Quelques clés pour mettre cela en place :
Élodie Mirow, directrice d’une école en RPI 2 classes depuis 2018 en zone rurale de revitalisation
Élodie Leclercq, directrice d’une élémentaire REP politique de la ville de 17 classes en cité éducative depuis 2012
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