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Voici venu le temps de la répartition de service, ou DGH (dotation globale horaire)… Vous sentez déjà que le stress envahit l’équipe ?
J’ai déjà été témoin de cela en établissement et je suis toujours très affectée de voir que les collègues en arrivent à de tels débordements émotionnels, voire conflictuels… Mais entre les contraintes personnelles, le temps nécessaire pour préparer un nouveau niveau et l’appétence pour les contenus ou classes, il est clair qu’il y a de l’enjeu autour de cette répartition de service !
Et si on considérait que cela nécessitait un cadre professionnel et qu’on organisait ce temps de travail comme on le fait pour que nos élèves réussissent à coopérer ? Et si on profitait de cette occasion pour essayer de créer de la cohésion dans l’équipe et offrir sa place à chacun et chacune ?
Imaginez la tête des collègues de français, lorsqu’une de leur collègue qui se projette sur l’an prochain leur annonce :
"Alors moi, je ne veux que 2 niveaux, je veux des 6e et pas de 4e. Et comme mon fils est encore petit, je ne veux pas d’heures supplémentaires et vu que je n’ai jamais préparé le niveau 5e, je ne veux pas avoir à refaire tout ce programme !"
Certains ont une liste de désidératas longue comme le bras ! Alors oui, la répartition de service conditionne en partie l’année que l’on va passer mais ce n’est pas Noël non plus !
Il faut savoir rester raisonnable et comprendre qu’il va falloir concilier les besoins des uns et des autres… dans le respect et le professionnalisme. J’ai parfois l’impression que les collègues oublient qu’ils et elles sont dans un cadre professionnel et que ce n’est pas la foire d’empoigne !
Identifier les vœux de chacun et chacune est un préalable selon moi pour que tout le monde ait le sentiment d’être entendu, respecté et à équité. Et vous verrez que, même pour soi, il n’est pas toujours évident d’identifier quelles sont nos priorités ! Ce qui rend d’autant plus difficiles les arbitrages…
Si chacun n’a pas fait ce travail préalable pour soi, en prenant du recul sur ce à quoi il ou elle tient vraiment, alors on vit souvent mal le fait de renoncer à des choses qui au final étaient secondaires.
Pour fonctionner sereinement, il est préférable de commencer par établir ses vœux dans l’ordre de préférence. Par exemple :
En fonction de la taille de l’équipe, il sera possible d’avoir un ou plusieurs vœux respectés, l’essentiel étant que tous les collègues en aient le même nombre.
On vous voit, les collègues qui essayez d’imposer vos choix ! Ce n’est pas celle ou celui qui élève le ton qui aura gain de cause… Ni celui ou celle qui manœuvre en parallèle auprès des collègues ! Vous n’accepteriez pas cela de vos élèves lors d’un travail en groupe, si ? Appliquons à nous-même ce que nous conseillons aux autres !
Une fois que chacun et chacune a listé ses vœux, il faut permettre à toutes et tous de proposer des répartitions de service en fonction de cela. C’est aussi une manière de se rendre compte que ce n’est pas aisé à construire et de mesurer l’impact des contraintes. C’est également un bon moyen de donner une place à chacun. L’intelligence collective fait des miracles !
On adresse toutes les propositions de répartition en amont du temps de concertation à toute l’équipe pour avoir un petit moment de réflexion (et pour différer un peu niveau émotions, si besoin). Viendra alors un temps d’échange où l'on s’écoute (avec un tour de parole défini, si besoin) qui permet de se positionner chacun.e sur les propositions.
Parfois, une version va se dégager du lot et mettra tout le monde d’accord. Parfois, il faudra voter. On se souviendra alors de celles ou ceux qui n’ont pas eu autant de vœux satisfaits que les autres et l’année suivante, on veillera à inverser la tendance…
Cette concertation doit être organisée comme un temps de travail collectif, à positionner sur un créneau commun aux collègues (le midi ou en soirée s’il n’y a pas de créneau de concertation fixé).
La proposition finale aura été construite ensemble, concertée et choisie collectivement. Plus facile à vivre ensuite même si elle ne nous satisfait pas complètement… Mais tu connais un boulot où tu choisis tout, sans contraintes ?
Ségolène Paris-Lefel, professeure de sciences en collège REP depuis 2007
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Avant même de nous réunir, certaines collègues ont déjà décidé que la dernière entrée dans l’établissement n’a pas le choix (car elles font «jouer l’ancienneté » 4 niveaux vs 2 niveaux) . Y a t-il des textes stipulant que ceux ayant le moins d’ancienneté n’ont pas droit de choisir?
Ça s'appelle accueillir les collègues? Personnellement quand cela m' est arrivée, j ai demandé aux "anciennes" si elles aimeraient ou avaient aimé être traitées de cette façon en arrivant dans un nouvel établissement. En général, cela permet commencé à discuter et évite l'énervement.
Merci Claire, je vais le faire, c’est une bonne idée.Pour montrer au moins que cette attitude n’est pas constructive.