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L'autoévaluation dans le contexte éducatif implique que les élèves prennent le temps de réfléchir sur leur propre travail, leurs compétences, et leurs progrès au fil du temps. C'est un exercice peu habituel qui nécessite une explication et un entraînement.
Comment expliquer l'autoévaluation et comment la mettre en œuvre quand nous ne sommes pas au clair avec la méthode ? Quels sont les avantages de cette pratique pour nos élèves et pour nous enseignants ? Existe-t-il des ressources clé en main pour nous aider concrètement à envisager de sauter le pas ? Êtreprof vous livre dans cet article plusieurs éclairages pour s'engager dans l'autoévaluation sans stress.
L'autoévaluation doit être vue comme un processus d’amélioration continue à plusieurs étapes.
Le choix des critères peut varier. C’est personnellement l’exercice qui me pose le plus de difficultés en tant qu’enseignante. Pour m’éclairer, j’ai lu plusieurs ouvrages dont le précieux article de Monsieur Barde et l’évaluation par contrat de confiance d’André Antibi, qui institutionnalise un temps d’autoévaluation à la fin de chaque contrôle. Je vous livre ma synthèse, mêlée à mon retour d’expériences.
Définir les critères est primordial et on peut vite être tenté de les modifier, les ajuster… Cependant, je vous recommande de vous prêter au jeu en faisant émerger une première liste de critères et de les tester sur plusieurs autoévaluations avant de les faire évoluer.
Pour plus de clarté, les critères peuvent être accompagnés d’indicateurs de réussite. Par exemple, si vous choisissez le critère "communication" lors d’un exposé, vous pouvez proposer des indicateurs tels que :
Dans ce cas précis, la présence d’indicateurs facilite l’autoévaluation en éclairant l’élève sur ce qui est attendu. Cependant, il doit se positionner sur le critère global « communication » et non sur chacun des indicateurs. En effet, un indicateur échoué ne donne pas lieu à un critère non acquis.
Au fur et à mesure de votre prise en main, vous trouverez peut-être plus confortable de croiser les indicateurs avec l’échelle de graduation, comme ici par exemple :
Comme toute nouvelle méthode, il va vous falloir un peu de patience et beaucoup d’enthousiasme pour vous lancer et atteindre un point de satisfaction : le fameux "ah, ça y est, on y est !". Et comme toute nouvelle habitude, plus elle sera ancrée dans votre emploi du temps, régulière et automatisée, plus elle sera adoptée.
S’autoévaluer n’est pas intuitif et n’est pas ancré dans la culture éducative française. Cela signifie donc qu’il faut enseigner aux élèves comment s’en saisir. À cette occasion, je vous conseille d’utiliser le principe de la copie type qui a un pouvoir très efficace :
Si vous intégrez ce processus dès septembre, vous pouvez présenter la méthode et surtout l’intérêt aux familles présentes lors de la réunion de rentrée. Si vous l’intégrez en cours d’année, vous pouvez en expliquer les avantages sur le canal de communication habituel (cahier de liaison, ENT, messagerie scolaire). Il est tout à fait habituel d’adapter et d’enrichir sa pratique enseignante au cours de l’année. Une communication claire et transparente ne pourra pas vous être reprochée, bien au contraire.
Nous pouvons tirer d'énormes avantages de l'autoévaluation. Cela nous offre la possibilité d'identifier les forces et faiblesses de chaque élève de manière plus précise, ce qui permet d'ajuster les séances, les remédiations et la différenciation de manière proactive. De plus, cela crée un cadre où la confiance avec nos élèves peut prospérer, favorisant ainsi un environnement d'apprentissage positif.
Il existe plusieurs ressources en ligne qui offrent des exemples d'autoévaluation dans le domaine éducatif. Ces guides peuvent nous aider à préparer des séances d'autoévaluation, à créer des grilles plus pertinentes ou à améliorer notre pratique :
Le système éducatif français a une longue histoire et a été influencé par une approche plus directive, où les enseignants ont un rôle central dans l’évaluation. En effet, cette dernière est davantage perçue comme un moyen externe et non comme une compétence à atteindre. L’autoévaluation n’est donc pas ancrée dans nos traditions. Cependant, les tendances venues d’outre-Atlantique ainsi que l’éclairage des neurosciences nous poussent souvent à innover et à enrichir nos pratiques. Prêts et prêtes à sauter le pas ?
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