Personnaliser vos contenus
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Bien plus efficace que de réagir sur le coup, une petite note sur comment on passe concrètement de la phase 1 à la phase 2 dans la préparation du cours permet d’être clair·e et efficace sur ses consignes. Par exemple, si on a déjà réfléchi à ce que font les élèves qui ont fini en premier (relecture avec une grille, activité en autonomie, passage à l’activité suivante...), ça réduit considérablement les occasions de flottement et donc de bavardages !
Tout ce qui est ritualisé permet un démarrage rapide et sans bavardage. Quand les élèves savent ce qu’ils ont à faire sans demander, comment et avec quel matériel, cela permet de faciliter la continuité de la concentration et du calme. Dans les classes des professeurs chevronné·e·s, c’est d’ailleurs ce qu’on peut constater, comme dans la classe de Virginie, enseignante en élémentaire depuis 20 ans, qui explique comment gagner en efficacité dans la mise au travail et les transitions. Ce n’est pas vraiment qu’ils « tiennent » mieux leur classe, c’est surtout que les élèves sont en activité plus souvent car ces derniers savent ce qu’ils ont à faire ! Du coup, les séances sont plus fluides et le groupe plus canalisé.
Un élève qui nous interpelle pour nous demander l’autorisation de faire quelque chose ou qui demande à son voisin "À ton avis on fait quoi quand on fini ? ", ça crée un précédent. Parce que nous n’avons pas pris le temps de le définir ensemble (ex : sortir son livre car il a fini son travail). Rapidement, quelques autres vont demander (à haute voix ou en bavardant) ce qu'ils doivent faire ! Il est donc préférable d'établir les règles en dehors des moments de travail. Par exemple, il vaut mieux avoir une règle déjà posée quand l'élève a terminé son travail : conserver le silence tout en proposant de ne pas s’ennuyer. De cette façon, la transition n’est plus un moment de flottement pendant lequel la classe peut devenir bruyante sans crier gare. Chacun sait ce qu'il a à faire.
Si on veut que les élèves restent concentré·e·s et réduire au maximum les moments de bavardages potentiels, l’astuce consiste à attendre d’avoir donné et reformulé la consigne avant de distribuer la peinture, l'exercice ou le feu vert pour se connecter sur les ordinateurs. En gros, tout ce qui est beaucoup plus intéressant que de vous écouter ! Une fois dans l’action, ça devient compliqué et inefficace d'essayer de communiquer avec eux sur les attendus précis. C'est un peu comme quand le prof de sport montre un exercice et que tout le monde fait l'exercice en même temps, dès le premier coup, sans avoir regardé ni écouté. Regardez à votre prochain entraînement de basket ou d'aquabike... Tout le monde essaye, bavarde et donc... ça ne marche pas !
S'il y a bien un domaine pour lequel "perdre du temps" permet d'en gagner, et surtout, de gagner en silence, c'est le rang ! Quand on a pris le temps de clarifier auprès des élèves comment ça allait se passer pour ces rituels d'entrées et de sorties de classe, ce moment de déplacement devient un retour au calme de lui-même et non plus une porte d'entrée aux débordements. On peut déterminer des responsables pour occuper les places stratégiques dans le rang par exemple. Il est très utile d'avoir repéré dans l'établissement où faire les arrêts avant d'atteindre la classe, pour remobiliser le groupe (escaliers, couloirs...). On veille à voir tous les élèves d'un seul regard pour éviter les "angles morts" : attention aux virages ! Et selon les groupes, on peut également fixer dans les règles de vie de la classe sous quelles conditions on repart (ex : calme, silence...). Le but, c'est que tout devienne automatique rapidement et que le silence devienne une règle de base.
Nous devons nous rappeler que nos élèves ne peuvent pas être concentrés non stop pendant une heure (im-pos-si-ble). Pour éviter que la classe ne devienne donc bruyante et sans contrôle, on peut choisir les moments et les manières de se relâcher (aller chercher un dictionnaire dans le fond de la classe par exemple), qui restent dans le cadre de la classe et qui n'empêchent pas le travail. Ça permet en plus de donner des responsabilités aux élèves et de leur permettre de disposer librement de tous les outils dont ils peuvent avoir besoin (les dictionnaires, les manuels, les calculatrices, l'ordinateur...). On peut donc établir clairement à quels moments ou dans quelles situations on peut parler dans la classe (et bouger).
Au final, les moments de transition et déplacements, font autant partie des cours que les exercices. Pour qu'ils se passent au mieux et ne soient pas des opportunités pour les bavardages intempestifs, on peut :
Avec ces quelques trucs, les bavardages sont toujours prêts à pointer le bout de leur nez mais ils le remballent rapidement pour laisser place aux apprentissages et au travail !
Sara Joban, professeure des écoles et animatrice du groupe Facebook Prof épanoui/ssant·e
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