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Pas un seul de nos élèves n’apprend et ne comprend au même rythme ou de la même façon. Ils vont donc a priori avoir à nous poser des questions à des moments différents et ça ferait du bruit en permanence si on devait laisser les choses se produire naturellement. En articulant les modalités de travail (individuel, collectif, en petit groupe) et en tenant compte du rythme chronobiologique des enfants et des adolescents, on peut augmenter la qualité de leur concentration, ce qui a un impact direct sur le climat de la classe.
Face au manque de concentration et à la baisse de l'attention, voici 3 astuces pour maximiser leur attention et donc le calme de la classe !
Bien doser le niveau de difficulté du travail permet que les élèves soient concentrés. Trop facile, certains ont fini tout de suite et on les a « sur les bras », pendant que les autres n’ont pas fini. Trop dur, personne ne rentre dans la tâche et il faut « gesticuler » pour les amener à comprendre et apprendre. Ceci est bien sûr l'un des défis les plus difficiles de notre travail ! Mais une petite vérification des prérequis (ce qu’il faut maîtriser pour pouvoir faire l’exercice demandé) à la séance précédente permet de taper plus près du mille.
Si on y réfléchit bien, c’est surtout au moment de l’évaluation finale qu’il est indispensable que les élèves travaillent seul·e·s, afin que l’on ait une vision exacte de leur niveau d’acquisition (pour remplir les livrets). Leur demander d’œuvrer en autonomie nous assure du silence, mais pour tout·es ceux·celles qui ont atteint les limites de leurs ressources et stratégies, devoir attendre que tout le monde finisse n’est pas un gage de silence et concentration. Au contraire ! Cela nous oblige à gérer une agitation latente (ou avérée !).
En donnant aux élèves des occasions de travailler en binôme ou en petit groupe, on augmente largement le temps où ils construisent ce qui leur manquait, avec d’autres. Et c’est d’autant plus réussi si chaque élève a pris un temps pour réfléchir par lui-même. C’est donc l’autre moment indispensable de travail individuel. En dehors de cela, alterner les moments à deux ou seul·e, permet de réguler le climat de la classe car on en empêche que beaucoup sortent de la tâche avant la correction.
Les enfants ont des pics d’attention ou d’inattention tout au long de la journée. Sans être des spécialistes des rythmes chronobiologiques, nous avons remarqué combien nos élèves s’affalent et sont "mous du cerveau" après manger ! En leur proposant quelque chose de plus facile, quelque chose à plusieurs ou sur lequel on a déjà travaillé, on tient compte de leurs possibles et le climat de classe s’en ressent.
Articuler les modalités de travail et les rythmes de la journée est complexe et demande des ajustements, mais ça vaut vraiment le coup, ça permet d'améliorer le climat de la classe et de s'assurer de donner à chacun les moyens d'entrer dans le travail et de ne pas en sortir trop vite !
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