Personnaliser vos contenus
L’avantage des rituels, c’est que ça se répète (logique), ça donne des repères et favorise l’autonomie des élèves. L’inconvénient des rituels, c’est que ça se répète (logique) , ça ne surprend pas les élèves (ou le prof !) et démobilise leur attention. L’enjeu est de trouver un équilibre dynamique et personnel pour bien les choisir et les faire vivre tout au long de l’année.
Voici donc 5 astuces pour que les rituels ne deviennent pas une routine pénible que personne ne veut faire ! Mais si vous le voulez bien, commençons par la définition :
Rituel : 1) nom commun, qui fait partie de la vie quotidienne des écoles primaires.
2) nom très peu commun dans les collèges et lycées, même si en fait, ils sont partout mais comme les élèves sont grands, on oublie que tout ce qu'on fait pour faciliter le déroulement du cours, ça peut aussi s'appeler rituels !
3) dénomination globale utilisée dans cet article pour parler autant du « Quoi d’neuf », de l’accueil des élèves, des « responsabilités » ou « métiers » d’élèves, des énigmes, de la lecture offerte, que des gestes ou expressions pour obtenir le silence.
On a tout de suite remarqué qu'avec Mme Dudu, les élèves se mettent plus vite au travail et savent mieux ce qu'ils ont à faire... En lui demandant comment elle s'y prend, on s'est rendu compte qu'il y avait des moments très orchestrés dans ses cours et que les élèves pouvaient anticiper sur le déroulement de la classe. De fait, ils ont beaucoup moins l'occasion de s'agiter.
Ce sont plutôt les habitudes (même s'ils·elles les critiquent vertement) qui canalisent les enfants les plus fragiles et exubérants dans les classes. Quand on prend l'habitude d'avoir un déroulé type du cours (comme dans un cours de judo par exemple : échauffement, exercices et jeux, retour au calme et étirements), les jeunes peuvent anticiper et s'apaiser.
Rien de tel que de "casser" un rituel par un autre ! Le moment et l'intention peuvent rester les mêmes pour continuer à bénéficier de ce qu'on a installé dans sa classe. On peut relancer leur intérêt en modifiant la forme ou le contenu du rituel. Par exemple, on échange une énigme mathématique contre une devinette, une auto-correction sur papier pour une numérique... Whaaaaaa ! La révolution sans la faire !
Pour donner envie aux élèves de rentrer dans les rituels qu'on leur propose, il est important d'y voir nous-même un intérêt et de pouvoir transmettre notre enthousiasme aux élèves. Si ça nous ennuie et qu'on le fait par obligation, c'est cette sensation de pas-très-appétissant qui va dominer : "Ça a l'air nul son truc, vu la tête qu'elle·il fait !". Alors entre deux rituels, pensons à nous aussi ! Il vaut mieux choisir celui qu'on aura plaisir à mener avec eux, soit parce qu'on aimerait être à leur place ou encore parce qu'on sait que ça nous fait gagner du temps en corrections par exemple !
Les rituels peuvent se décider en fonction des besoins du moment ou des difficultés à contourner. On a la liberté de bouger les formats ou les modalités. Profitons-en, ça ouvre le champ des possibles. On peut même s'appuyer sur la créativité et l'analyse des élèves pour faire évoluer les rituels une fois qu'on a mis en place un fonctionnement satisfaisant de la classe. Ils seront d'autant plus motivés pour les découvrir et les suivre s'ils y ont contribué.
Sara
Vous devez être connecté-e pour publier un commentaire.
Des articles pratiques et concrets !
Un contenu sélectionné par des enseignants
Une aide dans le quotidien des enseignants
Des contenus adaptés à votre profil