Personnaliser vos contenus
Personnaliser vos contenus
Nous regarderons ici, les temps à mettre en place pour cadrer la classe au sens de limiter. Faire de la classe « un dedans particulier » dont l'enseignant est le responsable.
On entre dans la classe et l'enseignant est le gardien de ce lieu qu'il a aménagé, pensé. Le matin, il accueille les élèves. Il les fait entrer et symboliquement, il les fait « élèves ». Passer la porte de la classe, c'est endosser son rôle d’enseignant. Par des attitudes personnelles propres à l'enseignant, il va créer ce passage. Il y a son intention, sa posture physique, ses paroles qui vont renforcer ce passage d'enfants, d'adolescents à élèves.
Accueillir les élèves dès le pas de la porte, c'est leur signifier plusieurs choses :
Voilà pour ce qui est d'ouvrir la classe.
Les rituels sont indispensables pour :
Ritualiser n'est pas synonyme de quotidienneté. Mais le faire au moins deux fois par semaine sur un même sujet pour que les élèves se l'approprient est un minimum.
Par où commencer la préparation de ses progressions ? Comment mettre en place des règles de classe ? Quelles informations utiles dois-je récolter à la pré-rentrée ?
Par échanges didactiques, nous parlons ici des temps d'échanges avec les élèves, limités dans le temps, inscrits à l'ordre du jour, dans le déroulement de la journée avec des objectifs précis.
Ces échanges apportent :
Ce moment pour qu'il soit utile ne doit pas s'étaler dans le temps : entre 10 à 15 minutes. Cela demande de la part de l'enseignant une rigueur importante et d'accepter d'y revenir si le temps imparti est écoulé. Prolonger serait contre-productif et nuirait à cet étayage sur le cadre.
Ces instants donnent du sens, une direction aux apprentissages. Écouter et accompagner le groupe classe dans ces échanges donne de la valeur à ce qui est fait en classe. Cela permet aux plus démunis face aux apprentissages d'avoir un point de repère pour progresser, pour s'approprier les contenus demandés.
Pour que ces échanges aient cette vertu d'appropriation du sens, ils doivent être impérativement récurrents. Tout comme les temps d'entrée et sortie de classe, ils doivent devenir des rituels.
Au même titre que l'ouverture, la fermeture de la classe a, elle aussi, son importance symbolique. Cela passe par une posture et des paroles de l'enseignant, mais également, par la prise en compte de celles de l'élève. Ici, ce qui est important, c'est de laisser plus de place à l'élève contrairement à l'entrée de la classe.
Donner la parole à l'élève signifie que :
À la fin, je dois clôturer ce temps de paroles. Je ferme ainsi la journée et l'élève peut reprendre sa vie d'enfant en dehors.
Ces temps d'ouverture et de fermeture sont des rituels qui structurent la classe. Ils sont aussi importants que les savoirs didactiques ou disciplinaires. Ils permettent à chaque acteur de la classe de jouer son rôle :
Voilà pour ce qui est de donner le cadre au sens de “limiter l'espace” pour en faire un espace particulier fermé, où ce qui se joue peut être dit et entendu.
Vous devez être connecté-e pour publier un commentaire.
Des articles pratiques et concrets !
Un contenu sélectionné par des enseignants
Une aide dans le quotidien des enseignants
Des contenus adaptés à votre profil
Bonjour, je conçois que les rituels du matin et du soir sont importants mais sur quel volume horaire les imputer? J’ai déjà du mal à faire tout rentrer sur une journée?
Hello Emeline, Merci pour l'intérêt que tu portes à cet article. Elle est intéressante ta question. L'idée c'est sans doute de mettre en adéquation ton expression pédagogique avec ces pratiques . Si tu te sens à l'aise dans la ritualisation, tu intègreras certainement bon nombre de tes apprentissages sous des formes ritualisées. Dans le cas contraire, tu opteras certainement pour une mise en oeuvre progressive pour répondre aux besoins de ta classe. Quoi qu'il en soit, le premier plus petit pas possible semble une fois de plus de mise. Une rapide analyse des besoins de ta classe, de son profil, te permettra d'identifier l'apprentissage qu'il te semble important à travailler en priorité, le moment de la journée et le temps que tu souhaites y consacrer (s'agissant d'un temps collectif et en fonction de l'âge de tes élèves, on pense plutôt à un format court). En fonction de l'expertise et de l'appétence que tu y développeras (ou pas) tu pourras progressivement diversifier et potentiellement multiplier ces rituels dans ton emploi du temps quotidien ou hebdomadaire.
Dans ma classe j’ai mis en place l’accueil en classe. Les enfants arrivent entre 8h30 et 8h40 et s’installent directement avec un travail en autonomie. Je peux donc saluer chacun lorsqu’il entre et m’occuper des imprévus. Quand tout le monde est arrivé. On arrête l’autonomie, on fait l’appel et on présente le contenu du jour. Par contre jusqu’à présent je n’ai pas de rituel du soir, pour la simple raison que je ne parviens pas à respecter mon timer… et on est souvent un peu à la bourre pour «faire le cartable ». :-/
Malgré mes 18 années d'ancienneté, je n'avais jamais réellement penser à des rituels de fin de journée. Je vais me pencher sur cela dans les prochains jours. Merci pour cet article.
En accord avec Sophie cham, je ritualise souvent le début de semaine et seulement parfois la fin de semaine avec notamment la prise en compte des ressentis des élèves mais j’avoue ne pas réussir à le tenir chaque semaine. Je manque aussi cruellement de temps ! Je tente alors de raccrocher ces moments lors du « conseil des enfants » tenu par les délégués 1 fois par mois
Bonjour, merci pour cet article. Je me retrouve vraiment dans ce que tu proposes dans l'importance de ritualiser l'entrée et la sortie.
Je partage le même constat concernant les rituels de la fin de journée. C'est un de mes objectifs de l'année à venir. Prendre un temps pour revenir sur la journée écoulée et non plus se presser, les presser ( les élèves ) pour être dans les temps. Ne plus noter les devoirs à ce moment là déjà fera gagner de précieuses minutes.
Pourriez-vous détailler la notion d'échanges didactiques svp ?
Merci pour ce partage