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S'il y a bien un endroit où on devrait avoir le droit de se tromper, c'est l'école. Sinon, comme on le dit souvent à nos élèves ou enfants : si tu savais déjà tout, tu ne serais pas là. (On ne débattra pas ici de la question de tout savoir...)
L’erreur est aujourd'hui considérée comme une étape de l’apprentissage, nécessaire et source d’enseignements pour tous. L’apprentissage n’est pas un processus linéaire : il passe par essais, tâtonnements, erreurs, échecs et on sait maintenant que ce n'est pas un hasard car c'est ainsi que notre cerveau fonctionne !
Il y a donc un droit à l’erreur qui doit être reconnu et pris en compte au sein de cette grande institution qu'est l'école. Le travail sur l’erreur nous permet non seulement d’instaurer un climat de confiance dans lequel l’erreur n’est plus stigmatisée mais devient en plus un matériau collectif pour la construction du savoir. Même s'il n'est pas toujours évident de rendre tout ça concret dans nos pratiques !
Pour l’élève, le retour réflexif sur l’erreur est une voie propice pour accéder à une meilleure compréhension de la notion étudiée. Par ce travail, il découvre aussi son propre fonctionnement intellectuel et gagne en autonomie. Pour nous, l’exploitation de l’erreur est un instrument de régulation pédagogique. Elle nous permet de découvrir les démarches d’apprentissage de nos élèves, d’identifier leurs besoins, de différencier nos approches pédagogiques, de les évaluer avec pertinence.
Que fait-on de nos propres erreurs dans notre pratique ? Serait-il éventuellement envisageable que ce qui est vrai pour les élèves le soit également pour nous-mêmes ? Pourrait-on se donner le droit de se tromper, de réessayer et d'apprendre tout au long de nos carrières ?
Pensons à cette citation de Philippe Meirieu :
Bien des enseignants ont fait ou feront, un jour ou l’autre, l’expérience de ce « moment pédagogique » [celui où on se trompe NDLR] . Non qu’ils soient mal formés, ou qu’ils aient mal préparé le cours ou la leçon qui va susciter l’indifférence, voire l’hostilité, des élèves, mais parce que l’enseignement est une rencontre où rien ne se joue jamais à coup sûr : il y a trop de facteurs différents et hétérogènes, trop de dimensions – cognitives, sociales, affectives – qui interfèrent pour que les meilleures intentions du monde doublées de compétences professionnelles parfaitement maîtrisées produisent automatiquement l’adhésion et la réussite des élèves…
À nous les erreurs, dans la joie et la... bonne humeur !
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