Avec les sentiments de sécurité, de compétence et de contrôlabilité, le sentiment d'appartenance est l’un des quatre sentiments levier sur lequel j’aime faire reposer ma pratique enseignante pour optimiser les chances de réussite de tous mes élèves. Pourquoi ne pas envisager ces dernières comme un processus construit et cohérent ?

Cet article proposé par l’excellent site québécois du Réseau d’Information pour la Réussite Éducative est en réalité la synthèse très condensée d’une thèse en sciences de l’éducation datant de 2015, portant sur une approche conceptuelle et psychométrique du sentiment d’appartenance à l’École.

À partir d’une vignette clinique introductive, l’article passe en revue les attributs définitionnels du sentiment d’appartenance : émotions positives, rapport positif aux membres de la communauté éducative, implication active dans les activités de classe et de l’établissement, identification aux autres membres du ou des groupes.

Dans un second temps, l’auteur propose quelques hypothèses de réponses pour développer ces attributs grâce à des gestes, des routines et des postures professionnelles.

L’article a pour intention d’insister sur l’importance de ce sentiment d’appartenance, préalable à toute forme d’action pédagogique. Au-delà d’une justification théorique de cette importance, cette ressource est une invitation à penser les rituels, les séances et à se placer dans les postures qui vont permettre de développer et renforcer le sentiment d’appartenance chez les élèves.

Bien sûr, on pourrait regretter que l’article n’aille pas plus loin dans les hypothèses de travail, le fameux comment s’y prendre pour “respecter l’autonomie des élèves”, “susciter une atmosphère de respect mutuel” ou “utiliser l’humour à bon escient” ... 

Peut-être que pour penser les routines ou les séances dédiées à la bonne installation de chacun dans le groupe classe, il pourrait être bon de commencer par imaginer en quelques points ces hypothèses de travail.