Personnaliser vos contenus
Les quiproquos, les dialogues de sourds, les contresens, les non-dits ont tous un point commun : un défaut dans sa façon de communiquer ! Au sens étymologique, communiquer c'est mettre en commun. C'est donc entrer en relation avec autrui et interagir tout en étant en lien avec soi.
Or pour certains d'entre nous, la thématique de la communication et par extension de l’affirmation de soi est source de stress.
Avez-vous déjà dit oui à une nouvelle contrainte alors que votre emploi du temps débordait de partout ?
Avez-vous déjà dit oui à quelque chose qui ne correspondait pas à vos valeurs ?
Avez-vous déjà dit oui pour ne pas embêter l'autre (ou pour ne pas être mal vu) en plaçant votre propre fatigue en arrière-plan ?
Osez-vous demander un service ? Savez-vous recevoir un compliment ? Et une critique ?
Ou êtes-vous plutôt quelqu'un que les autres qualifieraient de « rentre-dedans », de « ne se laisse pas marcher sur les pieds » ?
Sentez-vous que vous ne savez pas trop comment faire pour vous exprimer et communiquer autrement, de façon à respecter l'autre tout en vous respectant ?
Si vous avez répondu oui à certaines (ou beaucoup !) de ces questions, cela montre des signes que votre "affirmation de soi” est faible. Or une affirmation de soi faible peut engendrer beaucoup de stress supplémentaire chez vous.
Celui-ci est déclenché d'une part par cette sensation de perdre le contrôle de la situation et d'autre part par la surcharge mentale créée par ces contraintes ajoutées, par la « colère » exprimée de façon disproportionnée (avec plus ou moins de remords à la clé) ou inhibée amenant un bouillonnement intérieur.
Avant d’aller plus avant dans cet article sur l’affirmation de soi, voici trois définitions très synthétisées afin de bien différencier ces termes assez proches :
Une personne affirmée exprime avec une moindre émotion (stress) ce qu'elle pense et ce qu'elle ressent tout en respectant l'autre. En d’autres termes, être affirmé, c'est cette capacité de dire ce que l'on pense, ce que l'on éprouve, sans anxiété excessive et en tenant compte de ce que l'interlocuteur pense, veut et ressent.
Au contraire, une personne non affirmée est une personne qui n'ose pas s'exprimer comme elle le souhaiterait face aux autres, en osant dire non, en demandant un service, en faisant un compliment, en émettant une critique... Le plus souvent, cette façon d'agir est mue par la peur de déplaire, par peur d’être rejeté ou de ne plus être aimé. Pour s'exprimer, elle va donc agir selon deux comportements : passif ou agressif.
Le comportement passif (également appelé inhibé) est le fait de garder ses émotions pour soi-même et penser que l’autre peut ou doit passer avant soi, qu’il est plus important que soi.
Le comportement agressif est le fait de ne pas tenir des besoins et pensées d’autrui et que l’on s’exprime plutôt par des emportements, des moqueries, de l’ironie et autres comportements blessants.
À mi-chemin entre l'attitude agressive et l’attitude passive se trouve l'attitude affirmée. On nomme aussi cela l’assertivité. En bref, c'est être « ni hérisson, ni paillasson ».
Dans la vie quotidienne, il peut y avoir certains contextes où l’on sera dans le comportement inhibé, d’autres où le sera plutôt dans une forme « agressive » de communication et d’autres où l’on sera affirmé. (Re)connaître nos comportements et les situations qui les activent peut être d'un grand soutien et nous éviter de rentrer dans un fonctionnement qui alimenterait encore plus la réaction de stress. En restant toutefois vigilants à ne pas s'enfermer dans une case, ni à se culpabiliser d'être tantôt ceci ou tantôt cela !
La posture générale de la personne au comportement passif est plutôt affaissée avec les épaules tombantes. Le regard est fuyant avec peu d'expression faciale. La voix est basse et la gorge vite crispée. Les gestes sont rares voire nerveux. Elle se tient loin des interlocuteurs.
Au niveau comportemental, elle laisse les autres choisir pour elle. Elle se sent souvent frustrée, malheureuse, anxieuse et voit ses droits bafoués car on profite facilement d'elle.
La posture générale de la personne au comportement passif est plutôt rigide, tendue avec la tête haute. Le visage peut être fermé avec le regard perçant et fixe. La voix peut être forte et stridente. Les gestes sont brusques. Elle se tient près de ses interlocuteurs.
Au niveau comportemental, elle choisit pour les autres. Elle se sent sur la défensive, avec des tendances à dénigrer autrui. Elle atteint ses buts aux dépens des autres dont elle peut bafouer les droits.
La posture générale est détendue, relâchée. Le visage est expressif, souriant avec un regard en alternance. Les gestes sont à la fois détendus et fermes. La voix est claire et posée. Elle choisit pour elle-même, elle atteint ses buts sans blesser les autres. Elle se sent bien dans sa peau, avec une confiance qui lui permet de faire respecter ses droits tout en respectant ceux d'autrui.
La communication en lien avec l’affirmation de soi est basée sur l'empathie qui est cette capacité à reconnaître l'émotion de l'autre et de le lui exprimer. On parle également d'intelligence émotionnelle, qui permet de ressentir ce que vit l'autre dans l'instant où il vous parle sans pour autant être l'autre. Dire des phrases telles que « Je comprends que… », « J'entends que… », « Je vois que.... » puis reformuler ce qui a été dit par l'interlocuteur permet ensuite d'oser :
Chaque item mériterait que l’on s'y attarde pour donner des axes de réflexion et des leviers d'actions. En attendant de nouveaux articles sur ces sujets, la CNV (Communication Non Violente) est une belle piste à explorer pour développer tout ce travail pour vous mais aussi pour vos élèves (pour en savoir plus, découvrez les travaux de Marshall Rosenberg, créateur de la CNV).
Reconnaître les émotions d’autrui, c’est bien mais reconnaître ses propres émotions est également indispensable pour développer son affirmation de soi. Pour rappel, une émotion n’est qu’un signal qu’un besoin a besoin (il porte bien son nom) d’être entendu.
Par la méthode des petits pas, certaines interactions vont vous paraître de plus en plus fluides.
L’affirmation de soi permet d’améliorer la perception que les autres ont de nous. Donc l’affirmation de soi améliore notre estime de soi. De plus, l’affirmation de soi permet de mieux réussir dans nos relations et dans nos projets. Donc, l’affirmation de soi augmente notre confiance en soi. Enfin, le travail sur l'affirmation de soi contribue à apporter de la clarté dans notre vie. De la clarté vis-à-vis de nous-même, vis-à-vis d'autrui, vis-à-vis des situations telles qu'elles sont.
Par un beau cercle vertueux, cela permet ensuite de mieux poser ses limites, de se respecter, de séparer son domaine professionnel et personnel et donc de diminuer son stress ! « Amener de la clarté » est le levier F que nous allons explorer ensemble lors de l’atelier « Diminuer son stress en apprenant à clarifier ses choix » que j’animerai mercredi 16 juin à 16h. Il sera complété du levier G : « Apporter régulièrement de la nouveauté » (étendre sa zone de confort).
Pour revoir tranquillement le contenu des précédents ateliers, vous pouvez télécharger les fiches outils ici.
Vous pouvez également voir cette vidéo qui permet d'expérimenter de nouveau ensemble les 2 leviers phares dans la diminution de son état de stress (B : évacuer, C : apaiser) surtout en cette fin d'année qui a un goût de « tirage sur la corde » encore plus prononcée que d’habitude étant donné toute l'année écoulée.
Je vous retrouve donc avec plaisir le mercredi 16 juin à 16h en direct !
Sources
Les 5 clés pour se libérer du stress Broché – 4 avril 2018 Alex Febo
Rire et guérir - Comment se débarrasser de ses angoisses, de ses phobies, de ses déprimes. Poche – Illustré, 12 avril 2018 de Christophe Andre (Auteur), Muzo (Auteur)
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Bonjour à tous. Cet article est une véritable hypnose de notre personnalité et un vrai miroir qui nous aide à améliorer nos compétences sociales et même professionnelles. Merci pour cette publication
Très intéressant et TRES utile ! Merci Aurélia.