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Quelle réponse éducative apporter à un·e élève qui déborde du cadre ? Catherine Gueguen, dans cette vidéo, nous explique comment prendre en compte l’immaturité émotionnelle du cerveau des enfants et comment la formation aux outils de communication non violente peut être une solution pour modifier le rapport enseignant·e/élève, et prendre la voie d’une éducation heureuse.
C’est un vœu absolu, la réponse à notre vocation d’enseigner : rendre les élèves heureux d’apprendre et ressentir en tant qu'enseignant·e, un sentiment de fierté pour la mission accomplie et le travail bien fait. Cette envie légitime est pourtant trop souvent malmenée par notre difficulté à faire classe quand gérer les comportements inadaptés des élèves devient le quotidien. Dans cette vidéo, Catherine Gueguen, pédiatre, nous parle de son livre Heureux d’apprendre à l’école, Comment les neurosciences affectives et sociales peuvent changer l’éducation (éditions Les Arènes, 2018).
En France, on connaît bien les neurosciences cognitives qui étudient les mécanismes cérébraux pour tout ce qui est intellectuel : apprentissage, mémoire, pensée, etc. Depuis quelques années, les recherches en neurosciences ont établi que dans le cerveau était aussi le siège des relations sociales, des émotions et des sentiments.
Les neurosciences affectives et sociales apportent la confirmation que l’immaturité du cerveau des jeunes enfants ne leur permet pas de gérer leurs émotions. Certaines émotions négatives, en véhiculant du stress, sont même nocives pour le cerveau en formation, tandis que d’autres lui permettent de se développer harmonieusement, tant sur le plan intellectuel qu’affectif. Le constat est posé que pour se sentir bien et apprendre, un enfant a besoin d’être entendu, d’être compris, d’être encouragé.
Catherine Gueguen nous propose une nouvelle vision de l’éducation, dans laquelle l’enseignant·e est un·e vrai·e adulte qui transmet des valeurs, pose un cadre, gère les comportements en ayant de l’empathie et en comprenant les émotions et les besoins des enfants. Elle aborde la CNV (Communication Non Violente) comme outil pour en finir avec le rapport fort/faible et l’idée que la violence, fût-elle uniquement verbale, permet de résoudre les conflits.
Les enfants imitent les adultes ; la violence s’apprend, l’empathie également. Catherine Gueguen ajoute : « On sait ce qu’il faudrait faire pour que le monde aille mieux. » Pourtant, quelle réaction plus naturelle pour nous lorsqu’un élève tripote bruyamment ses scratchs de chaussures en regroupement que de dire : « Arrête ça tout de suite ! Tu es insupportable ! » ? Ce qui est insupportable, c’est le bruit, ce n’est pas l’élève… Ce que j’ai compris en écoutant Catherine Gueguen, c’est le bienfait de ce changement de posture qui nous amène à porter un regard nouveau sur nos élèves.
Alors, lorsque vient une difficulté au sein de la classe, commençons par prendre une grande respiration, observons, écoutons et engageons la parole pour comprendre et prendre le chemin d’un dialogue empathique qui sera porteur pour nos élèves.
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