Personnaliser vos contenus
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Comment donner du sens aux activités scolaires ? Et si laisser la parole aux élèves dans un cadre structuré leur permettait d’être davantage engagés dans les apprentissages ? L’exercice de la discussion réglée structure aussi bien la pensée que la prise de paroles des élèves. Elle peut leur permettre d’apprendre à débattre en se projetant vers l’exercice de leur citoyenneté. Utile en période électorale !
Le débat, moment clé de chaque grande élection, est également une activité incontournable en classe. Mais cela peut devenir un moment délicat pour celui ou celle qui l’anime. Comment faire pour ne pas perdre de vue l’objectif pédagogique, tout en laissant les élèves construire leurs échanges et donner à chacun et chacune la possibilité de penser et de s’exprimer ? Pour outiller vos élèves, je vous propose une démarche en trois temps, appuyée sur les réflexions du collectif EMC, partageons.
La première étape repose sur un engagement individuel de chaque élève. La question qui est posée exige une manipulation (tri d’images, organisation de mots clés dans plusieurs colonnes, propositions découlant sur un classement, selon l’âge des élèves). Cette activité, centrée sur le besoin de choisir et de catégoriser, permet à chacun et chacune de construire une réflexion à apporter au groupe.
L’engagement dans un travail de groupe reposant sur le sentiment d’importer et d’avoir quelque chose à apporter, cette étape individuelle permet aux élèves de s’impliquer dans toute la séance avec un peu moins d’appréhension et d’avoir en quelque sorte déjà des clés pour répondre à la question qui sera mise en débat.
Les élèves sont ensuite réparti·es en petits groupes pour la deuxième étape. La question formulée à chaque groupe exige des élèves qu’ils et elles prennent appui sur leurs réflexions individuelles, et les engage sur un travail préparatoire à la discussion réglée. C’est le moment de répondre à une nouvelle question, qui vient enrichir la première. Par exemple, si les élèves viennent dans le groupe avec des phrases classées en deux colonnes (« d’accord/pas d’accord » ou « possible/pas possible »), la demande formulée au groupe pourrait être de proposer d’autres phrases pouvant aller dans l’une des deux colonnes, ou de reformuler les phrases d’une colonnes pour qu’elles puissent basculer dans l’autre.
Le travail en groupes restreints repose sur les concepts de coopération et de conflit socio-cognitif. Aucun des deux n’est naturel. Les élèves doivent apprendre à coopérer (et y trouver un intérêt). Ils et elles doivent également apprendre à prendre la pensée de l’autre en compte, tout autant qu’à formuler la leur. Les deux étapes, individuel et petit groupe, sont alors un véritable soutien. C’est une possibilité offerte aux élèves de se rassurer et d’assurer leur capacité à aller vers l’autre pour échanger.
Une discussion réglée repose sur des documents préparés. Fort·es des deux étapes précédentes, les élèves positionné·es en grand groupe sont amené·es à répondre à une question qui pose problème. Cette question en débat n’est pas seulement une mise en commun. En apportant leurs outils et leurs réflexions, un véritable échange peut avoir lieu. L’organisation en petits groupes facilite la prise de parole. Elle prend appui tout aussi bien sur une séance engageante que sur le sentiment d’appartenance, donnant un cadre contenant et sécurisant à tous les élèves.
Venez vivre cette démarche de l’intérieur et construire des outils qui permettront d’user de la discussion réglée en classe ! Pour cela, retrouvons-nous au cours d’un atelier Zoom gratuit et ouvert à tous le mercredi 20 avril de 13h à 14h.
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