Une façon très efficace de concevoir un plan de travail est de le réaliser avec les élèves, en les impliquant dans chaque étape de construction. Nous vous proposons ici de voir comment les impliquer dans son élaboration pour :

• construire la liste des notions à revoir ;
• répartir les tâches ;
• réaliser les supports ;
• mettre en place une évaluation diagnostique ;
• réaliser le parcours différencié.
   

La première étape : le programme d’étude. Vous pouvez distribuer des post-it aux élèves, et leur demander de lister tous les points essentiels qu’il leur semble indispensable de revoir pour l’examen (un post-it par notion) : 

• ceux qui leur semblent incontournables ;
• ceux qu’ils ne maîtrisent pas assez ;
• ceux qu’ils souhaitent retravailler.
   

Les élèves collent ensuite ces post-it au tableau et les organisent ensemble afin de lister les essentiels à travailler. 

Pour changer des post-it, vous pouvez également utiliser une application en ligne de nuages de mots. Cela présente l’avantage de rendre le résultat directement visible et de proposer un programme de révision personnalisé et visuel. On vous glisse ici 5 outils pour créer des nuages de mots.

Les essentiels à travailler sont listés au tableau. Les élèves viennent se positionner sur ces notions en venant inscrire leur nom. L’objectif est que toutes les notions soient réparties. 

Les élèves peuvent se positionner sur une notion qu’ils et elles sentent maîtriser, afin de vérifier leur degré d’acquisition - les élèves pensent parfois comprendre et se rendent compte que finalement, ce n’est pas totalement le cas - ou au contraire sur une notion qui leur pose problème et qu’ils souhaitent particulièrement travailler. Les élèves positionnés sur une même thématique ont le choix de travailler en autonomie ou en groupe, mais choisissent souvent de se placer en groupe.

Et si le temps manque pour faire ce travail en cours, il est possible d’organiser des binômes qui travailleront sur ces notions en dehors du temps de classe. Les binômes peuvent soit travailler chacun de leur côté et confronter leurs supports ou réaliser ensemble le support.  

4 tâches sont proposées aux élèves :

1. Rédiger une série de petites questions courtes (et leurs réponses) qui permettraient de mesurer les connaissances essentielles à propos de la notion.
    
2. Produire un résumé, une carte mentale ou un SketchNote sur ce qu’il faut retenir.
    
3. Proposer un exercice résolu afin d’expliquer la méthode.
    
4. Chercher dans les annales un exercice qui illustre l’usage de cette notion.

Cette étape est extrêmement formatrice pour les élèves et constitue en soi un travail de révision.
Les élèves les plus experts produisent également la correction de l’exercice type. Sinon, il est souvent possible de la retrouver sur internet.

À partir des questions courtes proposées par les élèves, je construis une évaluation diagnostique auto-corrective. Leur réussite ou non à une question les orientera vers un point ou un autre à revoir dans le plan de travail (par exemple, « Si tu as FAUX ici, retravaille la notion avec la fiche de révision n°… »).

Il est possible de réaliser ce test à l’aide d’un QCM Pronote, des applications Plickers ou Quizinière afin de centraliser plus facilement les réponses.

En fonction de la réussite au test, les élèves construisent leur liste de points à revoir en fonction de leurs besoins. Ils sont libres de commencer leur parcours par la notion de leur choix.

On peut aussi réaliser un document qui leur permet de reporter leurs résultats (vert, orange, rouge) afin de vérifier l’acquisition des connaissances. Ce document peut prendre la forme d’un tableau listant les notions ou d’une carte façon « carte de métro » comme ci-dessous :

Après l’évaluation diagnostique, l’élève coche :

• en vert, les stations acquises ;
• en orange, les stations en cours d’acquisition ;
• en rouge, les stations non acquises.
   

Ainsi, l'élève peut se repérer et travailler prioritairement sur les stations portant le point rouge et dans un second temps sur les stations portant le point orange. 
 

Afin de créer un réseau d'entraide, vous pouvez inviter vos élèves à noter sur un post-it les notions sur lesquelles ils ou elles peuvent apporter leur aide et les notions pour lesquelles ils ou elles ont besoin d’aide. 

Les élèves les collent ensuite sur un mur de la classe. Les plus experts ont alors la possibilité d’apporter leur aide, et ceux en difficulté savent à qui la demander.

Juliette Monroche

Professeure de lettres modernes depuis 2018.

Fanny Duhamel

Professeure de mathématiques depuis 2005, chargée de mission pour la CARDIE. Twitter : @FannyDMaths