Personnaliser vos contenus
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Ce contenu fait suite à l'article Changer de regard sur l'ennui scolaire.
Le schéma ci-dessous, adapté des travaux de Roland Viau, nous montre quels leviers nous pouvons enclencher pour que l'élève puisse s’engager à nouveau dans ses apprentissages et change la perception qu’il a de lui-même, à savoir la perception de la valeur de la tâche, de sa compétence et de contrôlabilité.
Ce premier levier pose la question : Pourquoi ferais-je ce que l’on me demande ? Il nous aide à réfléchir sur les tâches que nous demandons à nos élèves. L’élève est-il ou elle toujours au courant des buts, de la finalité des leçons que nous abordons en classe ?
Pour l'élève, venir à l’école et apprendre ses leçons, cela va lui servir à quoi : acquérir des nouvelles connaissances ? Avoir des bonnes notes pour recevoir le cadeau tant attendu ou au contraire, éviter la sanction ? Pour se faire des amis ? Pour son avenir, car il sait déjà ce qu’il veut faire et l’école représente le moyen d’obtenir un diplôme en vue de concrétiser ses ambitions ?
Derrière l’ensemble de ces questions se trouvent les notions de motivation intrinsèque et motivation extrinsèque. Selon Pierre Vianin (2008) :
Comme le souligne l’auteur, la frontière entre les deux n’est pas toujours très claire. L’objectif de l’enseignant ou l'enseignante est de pouvoir amener, petit à petit, l’élève à développer une motivation intrinsèque par l’intermédiaire des activités proposées en classe. Et ce, en renforçant son sentiment de compétence, ainsi que la perception de contrôlabilité sur la tâche.
Ce deuxième levier pose la question : Suis-je capable de réussir ?. Comme expliqué au début, la perception de compétence chez certains élèves est bien présente. Éprouvant des facilités dans la matière, ils dérangent en classe. Pour d’autres, sur la base de leurs expériences antérieures, certains ont développé une illusion d’incompétence. Pensant, à tort, ne plus être en mesure de fournir les efforts nécessaires, car la perception qu’ils ont d’eux-mêmes est déformée.
Lors de la réalisation des exercices, pourquoi ne pas proposer deux niveaux : exercices minimaux et exercices de perfectionnement.
L’objectif de cette démarche est d’amener tous les élèves à arriver à dépasser le niveau minimal pour atteindre le niveau perfectionnement. Il serait tout à fait possible de mettre en place un tutorat des pairs. Cette pratique permet de favoriser l’entraide et la coopération entre les élèves, et de cette façon, diminuer les comportements inadéquats.
Ce troisième et dernier levier pose la question : Ai-je mon mot à dire sur le déroulement ? L’élève en difficulté d’apprentissage a tendance, parfois, à prétexter que c'est la faute des autres, plutôt que de remettre en question les stratégies et autres démarches mises en place.
Pour déclencher son sentiment de contrôle, on peut amener l’élève à prendre conscience qu’il est tout à fait possible qu’il ou elle puisse agir et donner son avis sur le déroulement du dispositif pédagogique. On peut également l’aider à prendre conscience de sa responsabilité tant dans ses apprentissages que dans son comportement en classe.
Geoffrey Boulard, professeur de sciences humaines et sociales au lycée/collège pendant 14 ans et psychopédagogue clinicien spécialisé dans les apprentissages en milieu scolaire
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Jai adoré cette analyse, comment prendre en charge et apporter des solutions aux élèves en difficultés.