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École du dehors : comment surmonter les freins à cette pratique ?

Sylvie Knoch
12 mars 2024 17:34
5 mn

Face à un projet qui me tient à cœur, je ne vois que des défis. J’étudie toutes les possibilités, j’embrasse l’incertitude et je cherche les chemins pour contourner les problèmes.

Tu rencontres des obstacles pour sortir avec tes élèves et faire classe en extérieur ? Ensemble, nous allons examiner ces freins un par un et essayer de trouver des solutions pour mener à bien ce projet !

Frein n°1 : je n'ai pas de coin nature à proximité

Problème : les écoles en zone urbaine sont parfois très isolées de la nature. 

Solutions : 

  • Utiliser les espaces verts disponibles, même s’ils sont petits. Un petit parc, un jardin public, ou même la cour de l’école peuvent être utilisés pour des activités d’apprentissage en plein air.
  • Collaborer avec des organisations locales pour l’accès à des espaces verts plus grands ou pour l’aménagement d’espaces verts dans l’école. Dans les mairies, il y a souvent un secteur dédié à cette gestion.
  • Si l’espace le permet, créer un jardin scolaire. Cela peut être une excellente façon d’introduire la nature dans l’école.

 

Frein n°2 : la météo n'est pas bonne

Problème : les conditions météorologiques peuvent rendre difficile la tenue de cours en extérieur. 

Solutions : 

  • Encourager les élèves à porter des vêtements appropriés pour différentes conditions météorologiques.
  • Utiliser la météo comme un outil d’apprentissage : par exemple, observer les changements de saison, le cycle de l’eau, etc.
  • Prévoir des plans B quand le temps est vraiment très pluvieux, comme un point de repli ou un préau.

 

Frein n°3 : la circulation est dense en ville

Problème : la sécurité des élèves est une préoccupation majeure, surtout en milieu urbain, où la circulation peut être dense.

Solutions :

  • Assurer un encadrement suffisant lors des déplacements. Pour cela, impliquer les parents dans l’encadrement.
  • Sensibiliser les élèves aux règles de sécurité routière. Organiser des sessions de formation et ne pas hésiter pas à faire appel à des professionnels qui interviennent dans l’école (police municipale, gendarmerie, etc.).
  • Établir un plan de sécurité clair et le communiquer aux parents pour atténuer leurs inquiétudes.

 

Frein n°4 : je manque d’accompagnateurs et accompagnatrices

Problème : il n’y a pas assez de personnes pour accompagner les élèves lors des sorties.

Solutions :

  • Mobiliser les ressources de la communauté en faisant appel à des bénévoles, aux parents d’élèves ou à d’autres membres du personnel de l’école.
  • Proposer des plannings d’encadrement.
  • Suggérer une sortie spéciale parents, pour qu’ils mesurent l’intérêt de votre pratique. On peut ainsi sans doute convaincre 1 ou 2 parents supplémentaires !

 

Frein n°5 : je manque de matériel 

Problème : il manque du matériel nécessaire pour les activités en plein air.

Solutions :

  • Explorer les possibilités de partenariats avec des organisations locales, des entreprises ou des associations pour obtenir des dons de matériel ou des subventions pour l’achat de celui-ci. Ne pas hésiter à parler du projet aux entreprises locales ou aux commerces.
  • Réutiliser et recycler autant que possible, pour réduire les coûts.
  • Envisager de faire participer les élèves à la recherche de solutions créatives pour fabriquer leur propre matériel à partir de ressources disponibles.
  • Faire appel aux familles ou à des collègues du secteur pour avoir des vêtements adaptés ou du matériel de deuxième main. Dans les caves et greniers familiaux , il peut y avoir des trésors pour le projet.
  • Envisager une manifestation au profit de ce projet, avec le soutien des collègues et l’accord de la direction.

 

Frein n°6 : la sécurité d’un élève à BEP est compromise lors de la sortie

Problème : un ou une élève à BEP de la classe est très mobile.

Solutions :

  • Adopter une approche inclusive en travaillant en étroite collaboration avec les collègues, la direction et les services de soutien de l’école, tels que les enseignants spécialisés ou les conseillers pédagogiques. Prendre toutes les bonnes idées de chacun !
  • En parler aux parents. Ils vont en ville avec l'élève et pourront guider dans la bonne posture à adopter.
  • Identifier les besoins spécifiques de l’élève et adapter le projet en conséquence, en fournissant un soutien supplémentaire et des stratégies de gestion du comportement. Commencer peut-être par la cour, puis progresser doucement.
  • Impliquer l’élève dans la planification et l’exécution des activités pour favoriser son engagement et son bien-être. Prendre le temps dans les premières étapes de l’observer. Il faut savoir que les enfants agités le sont moins dehors !
  • Prévoir un accompagnateur en plus, si besoin, et si l’élève n’est pas accompagné d’un ou une AESH.

 

Des questions spécifiques concernant ta classe ? N'hésite pas à les partager ! Je suis là pour t'aider à trouver des solutions et à concrétiser ton beau projet. L'essentiel, c'est que tu parviennes à le réaliser !

Sylvie Knoch, professeure des écoles depuis 1991

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