Personnaliser vos contenus
Je me prête au jeu aujourd’hui avec ma maigre expérience afin de montrer qu’en peu de temps nous pouvons évoluer, changer nos pratiques et nos aspirations ! Du haut de mes deux ans d’expérience, je vous livre les 5 différences entre la maîtresse que je suis devenue en septembre 2016 et celle qui vous parle en août 2018 !
Stagiaire en maternelle alors que je n’y avais plus mis les pieds depuis mes 5 ans, je n’avais guère confiance en moi ! La relation avec ma binôme n’ayant pas aidée, je n’ai pas pris en main la classe comme je l’aurais souhaité me disant que de toute manière je n’étais pas légitime en maternelle. Avec mon retour en élémentaire cette année, la confiance est revenue aussitôt et j’ai réussi à faire les choses à ma manière (ou presque !). Si nous nous donnons à nouveau rendez-vous dans un an, je suis sûre que j’aurai encore évolué. Deux années à partager la classe avec parfois des méthodes diamétralement opposées et l’année prochaine, ma classe rien qu’à moi ! De nouvelles envies mais surtout une prise de confiance en moi de folie !
J’ai eu énormément de mal à m’organiser tout au long de ses deux années pour diverses raisons. En maternelle, je n’avais pas de place dans la classe pour mes propres affaires. Je devais donc tout rapporter avec moi à la fin de la semaine pour laisser le champ libre à ma collègue. Cette année, avec un mi-temps et deux quart-temps, il m’arrivait souvent de ne pas emmener le bon manuel ou la bonne fiche car je n’étais pas organisée. Vers le milieu de l’année, j’ai enfin trouvé l’organisation qui me convient :
Pour le CE2, j’ai opté pour un classeur et une pochette bleue. Pour le CM2, un classeur et une pochette verte et pour le CE1 un classeur et une pochette noire. Comme ça, plus de soucis le matin lorsque je préparais mon sac à la dernière minute ! Le fait d’être dans l’école toute la semaine me permettait également de m’organiser au niveau des photocopies. Je suis de celles qui aiment venir à l’école tôt le matin lorsqu’il n’y a encore personne afin d’avoir la photocopieuse pour moi toute seule. Le lundi, j’essayais donc au maximum de faire mes photocopies pour la semaine. Cela me libérait du temps pour les corrections.
Comme dit plus tôt avant, je ne me sentais pas légitime en classe de maternelle et j’ai donc beaucoup suivi les conseils de ma binôme en début d’année. Celle-ci me disait de ne pas faire de câlins à mes élèves, de ne pas être trop proches d’eux pour ne pas dépasser certaines limites. C’est ce que j’ai fait pendant quelques mois. Sauf que cela ne me ressemble pas. Je ne vois pas quel est l’intérêt de rejeter un enfant qui vient vers vous pour vous faire un câlin si l’enfant vous respecte ensuite. J’ai donc rapidement changé mon attitude face aux élèves et je peux vous assurer que les enfants n’en ont pas profité ! En élémentaire pareil, les élèves n’ont jamais franchi les limites en pensant que nous étions « copains/copines ».
Travailler en binôme m’a personnellement beaucoup coûté. En maternelle, j’ai d’abord écouté afin de reproduire machinalement le comportement ou les choses qui m’étaient demandés. Mais lorsque j’ai compris que ce n’était pas ce que je voulais, que ce n’était pas ce qui me ressemblait, j’ai très vite décidé d’être moi. Cette année, deux caractères opposés, deux manières de faire opposées, deux manières d’enseigner, de gérer, de s’organiser ont fait que les relations ont été tendues. Encore une fois j’ai tenté d’apaiser les choses, de me convaincre qu’il fallait que je me mette de côté et de faire des efforts pour que chacune trouve sa place. Mais j’y laissais justement la mienne. Ma relation à l’autre a donc changé : plus question de souhaiter des affinités mais juste que le travail commun soit fait comme il faut.
En tant que stagiaire, tout mon temps libre était consacré à l’école, aux fiches de préparation, à la préparation du matériel etc. Je vivais école, je mangeais école, je dormais école, je rêvais école ! Je ne me permettais aucune erreur. Hors de question d’aller en classe sans cahier journal ou sans fiche de préparation. Encore moins de prendre le travail des autres sans l’avoir totalement refait à ma façon. Cela me prenait donc un temps énorme !
Cette année, après avoir pris mes marques au sein de mes différentes classes, je me permettais d’aller en classe sans cahier journal ou sans fiches de préparation ! Je m’octroie aussi le droit de ne pas toujours prévoir l’intégralité de mes journées de travail et de laisser donc place à l’imprévu. Je me laisse aussi davantage de temps les week-end et les vacances même si je pense énormément à l’école encore (le blog n’aidant pas non plus haha).
Prêtez-vous au jeu et remarquez les changements et vos évolutions entre l’enseignant que vous étiez au début de votre carrière et l’enseignant que vous êtes aujourd’hui. Vous aurez peut-être des surprises !
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J'ai également effectué ma première rentrée en maternelle et en PS s'il-vous-plaît ! L'inspectrice dans la classe pour compter les élèves pour évaluer la faisabilité d'une fermeture, un élèves TSA et un élève non voyant. C'est là que j'ai découvert aussi que si Bob Dylan était un "homme orchestre", l'instit' de maternelle est" un bonhomme ou une madame mouchoir".
On évolue tellement tout au long de la carrière !J'ai commencé à l'âge de 21 ans et j'en ai 52 à présent. Ce qui m'intéresse en particulier maintenant est de développer mon intelligence émotionnelle car nous avons de plus en plus de cas d'enfants qui présentent des troubles du comportement ! C'est usant... En parallèle il faut prendre soin de soi pour tenir dans de bonnes conditions (parfois relatives certes.)
Merci Anne pour tes retours. Le parcours Gestion des émotions qui sera bientôt proposé par Isabelle Peloux et Nathalie Dreyfus devrait t'intéresser.