Personnaliser vos contenus
Personnaliser vos contenus
Le traditionnel « Chut ! » est clairement démodé… Mais alors, comment gérer le bruit dans sa classe sans prononcer ce « Chut » tout au long de ses cours ou journées ? Voyons ensemble comment dynamiser sa classe tout en gardant un volume sonore propice au travail et aux échanges. L’idée est de garder impliqué·es les élèves sans leur demander de se taire et sans avoir à gérer un niveau sonore trop élevé. Gérer le volume sonore de sa classe peut parfois être très fatigant, voire épuisant. Il existe cependant quelques techniques pour éviter d’y laisser toute son énergie.
Le bruit est une notion très subjective : nous n’avons pas tous et toutes la même tolérance face aux nuisances sonores de classe. Cela peut nous perturber nous, en tant qu’enseignant ou enseignante, mais aussi perturber les élèves. Il est donc important de définir ce que l’on considère comme « bruit nuisible aux apprentissages », ou encore volume sonore trop élevé. Pour cela, n’hésitez pas à communiquer avec vos élèves, ou encore à mettre en place des techniques avec eux et elles, pour gérer au mieux les bruits au sein de la classe.
Eh oui, n’oubliez pas que vous êtes l’exemple. Alors si vous parlez fort, vos élèves pourront tenter de parler encore plus fort que vous ! Et là, le risque est d’entrer dans un cercle vicieux. Évitez de hausser votre voix et de crier, car vous passez le message inverse de ce que vous attendez de vos élèves.
Essayez de parler doucement, d’un ton et d’un rythme modérés. Cela favorise une ambiance calme, l’attention des élèves et aussi un cadre de travail serein, propice aux apprentissages.
Un ou une élève qui « décroche » du cours est un ou une élève susceptible de faire du bruit, d’être agité·e, de bavarder, etc. Alors lui donner une place, un rôle dans la classe, peut être bénéfique pour retenir son attention. L’impliquer dans une tâche précise peut également être valorisant pour lui ou elle. Ceci permettrait de remotiver l’élève pour être acteur ou actrice et non « perturbateur » ou « perturbatrice » du cours. Dans ce cas, vous pouvez lui demander directement s’il ou elle souhaite s’investir dans une autre tâche, ou bien lui en proposer une, en expliquant clairement ce que vous attendez.
Exemple de rôles :
Diversifier les activités d’apprentissage signifie varier les modalités d’accompagnement et d’implication de l’élève, lui laisser des temps pour s’exprimer, pour travailler seul·e ou en groupe, et des temps de réflexion, d’intégration des informations.
On peut donc ainsi ponctuer les temps en classe avec des temps d’échanges, d’écriture, d’exercices (seul·e ou en groupe), de lecture (individuelle ou collective), des temps de réflexion, de silence, ou encore des temps autonomes.
Mettre en place des stratégies visuelles peut permettre de gérer le bruit dans sa classe. Des techniques peuvent être à destination d’un ou une élève, qui aura tendance à bavarder davantage. Dans ce cas-là, il s’agira de lui faire passer subtilement le message sans s’énerver ni interrompre le cours : se diriger vers l’élève peut suffire pour lui montrer que vous avez repéré que le bruit venait de lui ou elle. Ou alors, lui faire un signe lui demandant de se recentrer sur le travail. D’un point de vue collectif, il est possible de mettre des repères visuels en place dans la salle de classe, comme les « échelles de bruit » sur lesquelles on déplace le curseur, ou d’autres méthodes.
De nombreux outils numériques existent pour nous aider à mesurer et réguler le bruit en classe. La plupart de ces outils sont disponibles gratuitement et instantanément (sans téléchargement au préalable, ni besoin de création de compte). N’hésitez pas à les utiliser comme le bruitomètre pour mesurer le volume sonore de la classe et permettre aux élèves de le voir en temps réel.
Voici quelques exemples d’outils numériques disponibles en ligne :
Il existe également des applications téléchargeables comme Silent Light, Classroomscreen…
De cette manière, vous n’êtes plus le ou la seul·e juge du niveau sonore : vous impliquez les élèves dans son évaluation et vous les responsabilisez dans la gestion du bruit. In fine, ces outils peuvent même permettre aux élèves d’auto-réguler le volume sonore de manière autonome dans la classe !
Estelle Baudelet, professeure de biotechnologie et santé environnementale en lycée technologique
Vous devez être connecté-e pour publier un commentaire.
Des articles pratiques et concrets !
Un contenu sélectionné par des enseignants
Une aide dans le quotidien des enseignants
Des contenus adaptés à votre profil